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Conflit universit » de Thiès/maire de ville : la vérité des faits

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L’adjoint au maire de la Ville de Thiès, Oumar Ngalla Ciss, constate, d’abord, pour le déplorer, qu’«au Sénégal, la désinformation est très souvent érigée en mode de gestion». Avant de souligner que la «clarification» du Pr d’université, Salif Gaye, évoquant «le décret 2003-644 du 28 juillet 2003 pour démontrer que le site abritant l’Auditorium ainsi que l’Auberge des jeunes est affecté à l’Uidt», n’échappe pas à cette remarque. Une clarification qui, dit-il, «au fait n’est qu’une entreprise de destruction qui fait dans la confusion pour embarquer l’opinion. D’autant qu’évidemment, certaines personnes, en toute bonne foi, ont été emportées et ont cru à l’existence de ce décret d’affectation». Selon Oumar Ngalla Ciss, «ce décret n’existe pas ; et d’affectation, il n’en est aucunement». Il défie le Pr Salif Gaye de «nous dire où il a été question d’une affectation de ce site à l’Uidt». Et de lui demander : «Pr, dites-nous quel lien y a-t-il entre le décret que vous évoquez et avez peut-être mal lu et une éventuelle affectation de ce site à l’Uidt.»

La vérité des faits
M. Ciss rappelle que «le décret en question s’articule fondamentalement autour de trois points dont deux visent, entre autres, le site qui nous intéresse dans ce débat : «déclarer d’utilité publique et urgent le programme d’aménagement et de réalisation d’infrastructures publiques dénommé les Chantiers de Thiès», «déclarer cessibles les immeubles nécessaires à la réalisation de ce programme en désignant les immeubles visés», «au point 6 de la désignation, il a été bien dit : la requalification du site du cinéma Amitié»». Et donc de penser que «ce décret est un préalable qui autorise, pour cause d’utilité publique, d’exproprier après indemnisation, certains immeubles (au sens large) qui appartiennent à des personnes privées et non à la Ville de Thiès». Selon lui, «c’est après expropriation que pourront démarrer les travaux, mais aussi la procédure de requalification». Quant à l’arrêté numéro 297 du 27 novembre 2014, il précise qu’«il est le point d’aboutissement d’une procédure qui a débuté avec le décret 2003-644 et qui permet à la Ville de Thiès d’être exclusivement propriétaire du TF 6000/TH comme le confirme le conservateur de la propriété, autorité compétente en la matière».

La Ville dans une dynamique de collaboration intelligente
En tout état de cause, Oumar Ngalla Ciss rassure par rapport à «la Ville qui reste dans une dynamique de collaboration avec toutes les institutions pour la satisfaction des besoins des populations en général et des étudiants en particulier». Aussi de rappeler : «Comme du temps du maire Idrissa Seck et son délégataire, Yankhoba Diattara, cette collaboration avait permis, pour combler le déficit d’infrastructures de l’Uidt et mettre fin aux grèves répétitives des étudiants, la mise à disposition provisoire à son profit, l’Hôtel du rail, le Palais des congrès ainsi que le bâtiment appelé Auberge des jeunes. Ces deux éléments étaient compris dans le dispositif de la «Cité des affaires».» Dans la même dynamique, «deux bus avaient été mis à la disposition de l’Uidt pour le transport des ­étudiants», renseigne l’adjoint au maire, selon qui «la Ville de Thiès tend encore la main à l’Uidt pour une collaboration intelligente qui voudrait que l’espace public de la Ville soit géré de manière rationnelle et efficiente en faveur des populations».
Aujourd’hui, semble se réjouir M. Ciss, «la situation a beaucoup évolué dans le bon sens pour l’Université Iba Der Thiam (Uidt) de Thiès. Avec une assiette foncière d’au moins 8 ha (d’aucuns parlent de 52 ha), un budget de plusieurs milliards qui dépasse de loin le budget de la Ville, l’Uidt peut épargner les Thiessois des risques de troubles en venant s’implanter en pleine zone urbaine».

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