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Comment les FDS ont contenu les troubles à l’ordre public

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Les dernières échauffourées nées de la convocation, au Tribunal de Dakar, du leader de Pastef, Ousmane Sonko, pour les besoins de son procès l’opposant au ministre du Tourisme, Mame Mb. Niang, n’ont pas eu la même intensité que celles relevées en mars 2021. Les forces de l’ordre ont semblé réussir une bien meilleure gestion sécuritaire des derniers intifada. L’Obs a tenté de percer le secret des moyens stratégiques et infrastructurels mis en branle pour contenir les manifestations.

S’exprimant sous le couvert de l’anonymat, un élément des Forces de défense et de sécurité souffle que l’État s’était entouré de toutes les garanties pour anticiper sur d’éventuels troubles : «D’abord, il y a eu suffisamment de moyens. Après avoir prévenu que ce qui s’est passé en 2021 ne va plus se reproduire, le Président Macky Sall a joint l’acte à la parole en décaissant suffisamment de moyens.»

Cependant, selon notre interlocuteur, le plus déterminant porte sur «les effectifs qui ont été renforcés par le rappel de tous les  gendarmes auxiliaires issus des contingents 2015, 2016 et 2017. Ces derniers avaient été invités à se présenter le 30 janvier 2023 à la Caserne Samba Diéry Diallo de Colobane, munis de leurs livrets militaires. Ce renforcement des effectifs avait déjà démarré le 19 janvier 2023, lorsque la Gendarmerie annonçait qu’elle allait procéder au rengagement des gendarmes auxiliaires qui avaient déjà effectué la durée légale du service militaire. Les auxiliaires concernés étaient issus des contingents 2018, 2019, 2020 et 2021. Ainsi, au total, près de 3 000 gendarmes adjoints volontaires ont été recrutés par la Gendarmerie nationale.»

Du côté de la Police nationale, relève notre source, «en sus de la dotation en moyens conséquents, l’effectif a été également renforcé, sans compter l’amélioration de la formation. La motivation du personnel fait partie des éléments clés dans la stratégie mise en place par l’État. Rester sans aucune nouvelle de sa famille pendant une semaine n’est pas facile, fort heureusement, quand il s’agit de la Nation, on n’hésite pas», témoigne notre interlocuteur.

 

Selon l’ex-commissaire Cheikhouna Keita, «Nos forces de sécurité ont appris des évènements de mars et se sont ajustées à tous les plans»

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