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«Claude SERILLON, journaliste, écrivain-poète» par Amadou Bal BA –

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Animateur de l’émission Géopolis, journaliste vedette du 20 heures sur TF1 et Antenne 2, licencié en lettres, Claude SERILLON est recruté en qualité de pigiste, en 1970, chez «Presse Océan», un quotidien régional. Témoin d’un incendie, en 1972, de la cathédrale de Nantes, et capturant l’évènement, Claude SERILLON est subitement sorti de l’ombre. En 1973, il intègre l’ORTF Ile-de-France, puis Antenne 2. Claude SERILLON présente le 20 heures de T.F.1 de 1984- 1985, puis d’Antenne 2 de 1986-1987 et 1998- 2001. En 2007, l’équipe de chroniqueurs chez Michel DRUCKER et continue de collaborer avec la presse régionale.

Mon tonton, Daouda N’DIAYE, journaliste, Directeur général de la télévision sénégalaise est un grand admirateur ce grand journaliste fidèle à sa passion, Claude SERILLON ; c’est son modèle. Ce qu’exige Claude SERILLON du journaliste, c’est de la rigueur. Aucune information n’est neutre ; toute information est colorée : « J’ai essayé de le dire et répéter quand j’étais sur Antenne 2 : il faut assumer nos choix. Nous ne devons pas être objectifs, nous devons travailler dans la subjectivité. Ensuite l’honnêteté, dans une très grande rigueur. d’abord parce que l’objectivité ça n’existe pas, c’était une grande illusion marxiste. Moi, j’ai ma morale, ma culture. Il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt en disant : moi, je suis neutre. On n’est jamais neutre. On a des émotions. Il m’est arrivé lors d’une émission où il y avait des images d’une catastrophe de ne pas pouvoir m’empêcher de réagir. J’ai dit : « c’est dégueulasse ! » J’ai des engagements humanitaires, contre la peine de mort. Nous avons tous notre identité, notre subjectivité. Il ne faut pas se dissimuler. Simplement, ce que je demande c’est de la rigueur, de la hiérarchie de l’information, la plus grande honnêteté possible» dit-il. En effet, journaliste très indépendant, rigoureux, attaché aux faits, à la vérité et la liberté, Claude SERILLON a des principes et valeurs, une certaine éthique du métier de journaliste «Aujourd’hui, malheureusement, l’audiovisuel est fondé sur deux critères : l’émotion et l’immédiateté. On va au plus pressé, on est dans l’émotion, il faut faire pleurer. On est loin de la raison. Aujourd’hui la priorité ce n’est pas la rigueur de l’information, c’est d’être immédiatement celui qui transmet l’information. On est dans cette espèce de surenchère, de compétition médiatique qui évidemment est totalement contradictoire avec la rigueur scientifique» dit-il. Aussi, on ne dicte pas à Claude SERILLON sa conduite ; il n’obéit qu’à sa conscience ; Appliquant ces principes jusqu’au bout, il est arrivé, par trois qu’il en paie le prix fort. En effet, Claude SERILLON avait eu l’audace d’abord, à la télévision, dans une chaîne publique, «la Voix de la France», en 1979, sous Valéry GISCARD D’ESTAING (1926-2020), l’affaire des diamants de Jean-Bedel BOKASSA (1921-1996), un cadeau, en 1973, d’un valeur de un million de franc. Aussi, Claude SERILLON est licencié d’Antenne 2, pour cette audace. En 1986, intégré, à nouveau, à la rédaction d’Antenne, il évoque au journal de 20 h, l’affaire de Malik OUSSEKINE (1964-1986), ce jeune étudiant, battu à mort, le 6 décembre 1986, à la rue Monsieur le Prince, au Quartier, une compagnie de «Voltigeurs». Le Préfet de police prétendait que Malik OUSSEKINE avait un casier judiciaire «C’est faux, donc je l’ai dit au début du journal de 20 h». Le soir même, le PDG de l’époque lui demande de partir. Cependant, le Ministre de l’éducation nationale, Alain DEVAQUET (1942-2018), est contraint à la démission, et la compagnie de Voltigeur dissoute. Cependant, pour la deuxième fois, Claude SERILLON, en raison de son indépendance d’esprit, son attachement à la Vérité et à la Justice, perd son poste. Claude SERILLON a aussi perdu, une troisième fois son poste, pour une interview qui a irrité à Lionel JOSPIN «J’ai fait une interview du Premier de l’époque (Jospin). Ça lui a déplu et comme à ce moment les sondages étaient très hauts pour Lionel Jospin, un des dirigeants de la Deux m’a dit «Il ne veut plus venir sur le journal télévisé de la Deux, donc tu comprends, c’est lui ou toi» dit-il.

Claude SERILLON a été pendant 16 mois, conseiller à l’Elysée du président François HOLLANDE. «Je suis lié d’amitié avec lui (François Hollande) depuis très longtemps. Il m’a fait la proposition de le rejoindre. Il me charge de contacts, de lui faire des notes. Je n’étais pas conseiller en communication. C’est très de participer, au plus haut niveau de l’Etat, j’ai côtoyé beaucoup de gens, dont Emmanuel Macron qui était mon voisin de palier» dit-il. Claude SERILLON a donc «franchi le mur» en référence à une scène dans un film de Woody ALLEN. Mais le monde la politique est féroce et violent : «Je ne suis pas un militant politique, je n’ai pas fait l’ENA, donc on se sent forcément décalé, un peu saltimbanque. C’était très dur. Les petits confrères ne m’ont pas loupé. Je ne sais pas ce qui s’est passé une semaine où l’on ne m’a pas prêté toutes les avanies possibles et imaginables de ce début de quinquennat. C’était assez violent» dit-il.

Vivant entre Paris et le Sud de la France, Claude SERILLON se consacre maintenant à ; il est déjà l’auteur de plus de 23 romans, essais et poésies. «Il me reste du temps pour aimer, des jours, des nuits pour fabriquer des rêves, des lunes claires, des étoiles en poche, si proches jusqu’à se noyer dans les grands espaces libres où les sentiments inattendus sont complices des désirs. Il me reste de quoi écrire des poèmes, de les laisser s’embarquer en vies canailles, en drôleries, folies de vieilles enfances. Les mots se sont assemblés, couchés, amants, s’amusent à me réciter des vers étranges et tendres, belles phrases où les larmes déchirent les sourires. Un jour avant l’autre je joue tous les rôles inscrits au grand répertoire sur une toile immense au-dessus du ciel. Il faut faire vite avant que le soleil cru n’apparaisse. La poésie se nourrit de l’essentiel de ce que nous sommes. Mais qui es-tu ?» écrit-il dans «Un jour avant l’autre».

Par son romans et essais plein de poésie, Claude SERILLON, en toute liberté, porte une relation distanciée par rapport à cette information parfois anecdotique, répétitive, rapide, voire superficielle. «Pendant plus d’une dizaine d’années, je me suis noirci le bout des doigts en feuilletant la presse et les dépêches d’agences. J’ai connu le privilège de vivre, au quotidien, toutes les pulsions du monde moderne. Je le fis avec émotion. C’est-à-dire avec des partis pris, des moments de joie ou de dégoût. Ce n’est pas un libelle de plus sur la télévision bien que ce milieu y occupe la place qui lui est due. J’ai simplement voulu, à ma manière, et sans m’exclure, esquisser un tableau de nos moeurs […] Ce livre se veut prétexte à une réflexion ironique, et malgré tout optimiste, sur cette génération qui est la mienne» écrit Claude SERILLON, dans «De quoi, je me mêle». Observateur de la vie, de l’actualité, de notre temps et des valeurs qui l’anime, Claude SERILLON est un peintre avisé de l’actualité, de l’imaginaire et de la fiction. Qu’est-ce qui unit la valise, la pute et le comédien ? : «Les valises, ce sont celles que chacun, chacune porte, transporte, emplies de souvenirs, de désirs, de tristesse et de tendresse. Des valises dont on se débarrasse pour aller de l’avant, que l’on cherche à retrouver parce qu’elles sont pleines de moments personnels, de sentiments intimes. L’acteur : un monologue où l’acteur engage tout ce qu’il est bien en face du public. Il se raconte, raconte ce qu’est le jeu du théâtre, ce qu’il contient de mensonges et de beautés. comme deux vieilles putes, où deux femmes, l’une star de la télévision en mal de reconnaissance culturelle et l’autre comédienne étrangère au monde du média, vont sur un trottoir se mettre à jouer ensemble, à reconnaître ensemble ce qui les unit» écrit-il dans la «Valise».

En raison de la qualité de son expression écrite, son roman, «la Conversation», a été, en 2017, finaliste du Prix Goncourt de la Nouvelle : «C’est inattendu. C’est troublant. Lui est troublé. Il ne le montre pas, aucun agacement ni mot précipité. Tout est contrôlé, pense-t-elle. Elle qui se sent intriguée, surprise. Elle redoute les surprises et regrette néanmoins que nul ne lui en fasse plus. Tout est tellement convenu ! Que va-t-il se passer ?» il entretient le suspense dans cette nouvelle.

Dans son roman historique, «un déjeuner», Claude SERILLON relate cette rencontre insolite, en décembre 1969, entre le général Charles de GAULLE (1890-1970), le chef de la Résistance, humilié après son référendum de 1969, et le général FRANCO, le Caudillo, un fasciste : «On sait que Charles Quint l’intéressait, Cervantès, Don Quichotte. Il ajoute à l’ambassadeur de France, que naturellement, il verrait Franco Stupéfaction totale. Franco est allé faire les saluts nazis fascistes à côté d’Hitler. Au fond, le réalisme de Gaulle qui va voir Franco, c’est peut-être aussi une leçon de modestie sur nos jugements à nous, journalistes. Immédiatement, on fait des camps, le Bien et le Mal. Mais il faut bien que les leaders discutent entre eux» dit-il.

L’année 2020 et la pandémie du Covid-19 depuis la grippe espagnole en 1918 avait fortement secoué l’humanité. Aussi, dans son «Journal 2020», Claude SERILLON y a puisé des réflexions sur la relation à l’autre et sur le sens d’y bien-vivre ensemble. «Tenir un journal est une aventure intime, une envie de curiosité partagée, une façon de conserver un lien avec l’extérieur, l’autre, l’inconnu bloqué quelque part, loin, près, en attente de nouvelles. Ce que les pages suivantes révèlent est du domaine personnel, une façon d’observer et de réagir, de se mettre dans la peau d’un spectateur certes mais surtout de quelqu’un qui se mêle de ce qu’il regarde. Les mois de cette année se sont laissés enfermer dans d’infernales consignes, règlements, interdictions, limitations et autres entraves aux libertés. Il en allait paraît-il de notre santé et il fut laissé croire que la mort pouvait être vaincue, que nous étions plus forts bouches cousues» écrit-il.

Dès le début de notre rencontre, tout-à-trac, la discussion commence, à bâtons rompus, sans préliminaires. Très curieux des autres, Claude SERILLON s’intéresse beaucoup à l’Afrique. Ainsi, au cours de nos échanges, à Paris, dans le 15ème arrondissement plusieurs sujets, d’une grande profondeur, loin de ces débats oiseux des chaînes de Vincent BOLLORE, ont surgi.

Tout d’abord, pour ce grand professionnel de l’information, écrivain et poète, les Français connaissent mal l’Afrique et ne cherchent même pas à la découvrir. Il est vrai qu’il existait depuis les temps de l’esclavage et de la colonisation une sorte d’universalisme ethnique ; la seule culture digne d’intérêt depuis la Renaissance serait la Raison et la Renaissance occidentale. Dans leur sentiment de supériorité, pendant la colonisation les colons n’ont même pas chercher et apprendre les langues africaines. De nos jours il n’existe pas d’études africaines dans les universités françaises pouvant contribuer à une meilleure connaissance des diasporas africaines vivant, en vue d’un «rendez-vous du donner et du recevoir» suivant une expression du président Léopold Sédar SENGHOR. En revanche, dans ce déséquilibre de l’information des chaînes françaises diffusent en direct l’actualité française au Sénégal. Les Sénégalais amateurs de football connaissent bien tous les clubs européens et leurs performances. Une chose curieuse on joue au Sénégal au tiercé de France. Les bons joueurs du hasard connaissent bien tous les champs de courses français, l’entraîneur le cheval, et la météo pouvant avoir des incidences les pronostics. Ne parlons pas de la classe politique française que chaque sénégalais reconnaît comme s’il faisait partie de la famille. Hervé BOURGES (1933-2020) avait bien écrit un remarquable livre «décoloniser l’information».

J’ajouterai à cela, tout en combattant le concept «d’assimilation», une démarche colonialiste, je milite pour le bien-vivre ensemble en France, c’est-à-dire, au-delà du concept étroit de la nationalité, tout individu, vivant dans ce pays, devrait en prendre les bonnes choses, bien sûr rejeter les mauvaises. Parmi les bonnes choses, SENGHOR parlait de la méthode et de l’organisation. J’y ajouterai le bénéfice de la dimension culturelle et l’esprit critique de nature à élever tout Africain vers l’autonomie et la prise en charge de ses intérêts fondamentaux. L’individualisme forcené et la pauvreté des relations sociales, même si cela favorise la lecture et la production intellectuelle, est fort dommageable, ainsi que l’abandon des personnes âgées et des déficients mentaux. La diaspora africaine vivant en France est habitée par le mythe du retour. Peu de gens se font enterrer en France ; il existe des associations villageoises pour rapatrier le corps du défunt au pays. En temps Peul, né avec une valise sur la tête, je me dis parfois, il est temps de se poser. Sans trahir le Sénégal, un dicton peul dit «l’individu appartient là où il habite». On remarquera que la première génération des immigrants sénégalais en France, maintenant retraitée, a essentiellement choisi finalement de rester en France ; leurs enfants y sont nés et y vivent ; ils sont eux-mêmes devenus des étrangers dans leur village d’origine au Fouta-Toro. Cela étant dit nos racines et notre culture africaine sont fondamentales. La diaspora devrait un puissant pont entre la France et l’Afrique.

Ensuite, Claude SERILLON a ajouté un sujet fondamental, l’incivisme en Afrique et les graves défaillances de l’Etat ayant notamment abouti à la tragédie du «Joola», un drame infiniment plus grand que celui du Titanic, mais dont la presse occidentale a peu fait état. En effet, le 26 décembre 2002, sous la présidence de maître Abdoulaye WADE, le bateau, «le Joola», reliant Dakar à Ziguinchor (Casamance), surchargé, mal-entretenu, sous mauvais temps, sombre en mer : 1900 morts dont 22 Français, et seulement 64 survivants. Le «Joola» était mal-entretenu. Auparavant, immobilisé pendant plus de 13 mois, il n’y a eu que des travaux de façade. Par conséquent, la négligence et l’incurie de l’Etat sont la cause de ce drame sans nom. Jusqu’à présent le juge sénégalais ne s’est pas prononcé sur les demandes d’indemnisation des familles. Nous avons connu tout récemment, l’incendie de l’hôpital de Tivaoune, 11 bébés ont péri dans un incendie (voir mon article du 26 mai 2022) ; les agents chargés de veiller sur eux, étaient absents ; comme si les bébés pouvaient se garder tout seuls.

Enfin, Claude SERILLON s’interroge sur les moyens juridiques en Afrique de mettre fin à ces régimes dynastiques et monarchiques en Afrique, souvent corrompus. Il disait en 2013 : «L’une des raisons pour lesquelles France 2 n’est plus diffusée en Tunisie, c’est que le président Ben Ali n’a pas supporté ce que nous avons montré de son pays dans Géopolis» disait-il à «Jeune Afrique». Pour ma part, et en temps que juriste, le droit est important, mais dans bien des pays africains, la Constitution a été tripatouillée comme en Guinée, en RCI, au Togo. Au Sénégal, la réforme Constitutionnelle du 20 mars 2020 ne concerne pas le mandat en cours du président Macky SALL. Le Sénégal est un «Grand petit pays» en référence au titre de mon troisième livre. Seul le Conseil constitutionnel et non l’opposition, est habilité à valider les candidatures à la présidentielle de 2024 et le peuple sénégalais, souverain, tranchera. Le débat politique au Sénégal, avec des relents ethnicistes, est souvent violent, mais en définitive, parce que c’est «un Grand petit pays», le résultat du scrutin finit par être accepté de tous. Nous avons de réels blocages démocratiques notamment au Cameroun, au Tchad, au Gabon, et en Guinée Equatoriale, c’est à leur peuple de refuser l’esclavage. Bien des régimes africains qui estimaient indéboulonnables ont été balayés par le vent de l’Histoire, notamment au Soudan, en Tunisie, etc. La résurgence des régimes militaires, avec des périodes transitoires qui s’allongent n’est pas encourageante.

La place de l’argent, qui a tout pourri dans les sociétés africaines est, pour ma part, un enjeu considérable. A l’indépendance, en 1960, les pays africains ont renoncé à constituer de grandes fédérations ; il y a eu ce qu’on appelle «la balkanisation» de l’Afrique. La fédération du Mali n’a tenu que quelques mois. Résultat, chacun des chefs d’Etat africain s’est retranché, comme dans un bunker, dans un minuscule territoire. «L’Afrique est mal partie» avait dit René DUMONT (1904-2001). Bien que les pays africains soient riches de matières premières, les termes d’un échange inégal, pour reprendre une expression de Samir AMIN (1931-2018, voir mon article), les rendus pauvres. En effet, sans aucun début d’industrialisations, nos matières premières ne sont pas transformées en Afrique, mais directement exportées en Occident et les produits finis revendus très chers aux Africains. Il s’y ajoute, on ne cultive même pas ce qu’on consomme au Sénégal, le riz. La population, notamment les jeunes et les paysans sont désœuvrés. Ce diagnostic est connu de tous ; en dehors du bla-bal rien n’est fait pour que cela change. Le résultat est dramatique : seul l’Etat est la vache à lait : les gouvernants, les fonctionnaires, les marabouts et bien d’autres parasites se servent. Le Sénégal est devenu un pays riche en pétrole et en gaz. L’opposition qui a perdu la boule, parce que c’est que Macky SALL, un Peul, qui est aux commandes ne parle que du pétrole et du gaz. Je dis là aussi, tant qu’on n’a pas changé les structures économiques : l’industrialisation, une agriculture et un modèle de consommation et l’émergence d’une bourgeoisie nationale, l’opposition au lieu de servir va se servir. Je sais que Macky SALL a réalisé d’importantes infrastructures, notamment un pont pour aller en Casamance qui n’existait du temps du drame du «Joola» ; cela est à mettre au crédit de ce Pharaon des temps modernes. Les revenus du pétrole ne devraient pas être une malédiction. Le Sénégal est un «Grand petit pays» et un consensus national sera trouvé pour «une gouvernance sobre et vertueuse» suivant un slogan du président Macky SALL.

Originaire de Nantes, Claude SERILLON est le fils d’Yvette LE COZANNET (1919-2017) et son père, Paul SERILLON (1920-2010), est un préparateur en pharmacie ; il a trois frères et une sœur : «Mon père était préparateur en pharmacie à Nantes. Tous les jeudis, j’avais le droit d’aller le chercher dans la pharmacie de son patron. Il était en blouse et je l’ai vu faire des préparations avec un mortier. Mais pour nous soigner, il y avait très peu de médicaments. On avait droit aux cataplasmes, aux ventouses ! Il y avait une approche des médicaments, pour ne pas dire de la santé, très prudente, très mesurée, très sage. Nous étions quatre enfants, il est vrai que nous n’avons pas eu de gros problèmes. Mais plusieurs amis de mon âge sont morts jeunes, donc j’ai été confronté très tôt à ce qu’était une vie, une durée de vie, l’hôpital» dit-il. Vivant en couple avec Catherine CEYLAC depuis plus de 38 ans, ancienne animatrice de «Thé ou Café », c’est elle qui connaît le mieux les qualités personnelles de Claude SERILLON «C’est quelqu’un qui échappe aux stéréotypes. J’ai senti que cet homme avait une exigence, une honnêteté et ça m’a sûrement à donner du sens à ma vie professionnelle » dit-elle à Paris-Match.

Références bibliographiques

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SERILLON (Claude), Les années 70, Paris, Chêne, 2006, 335 pages ;

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SERILLON (Claude), Les mots de l’actu, Paris, Marabout, 2009, 349 pages ;

SERILLON (Claude), Les valises. L’acteur. Comme deux vieilles putes, Paris, Cent mille milliards, 2018, 164 pages ;

SERILLON (Claude), PELTIER (Jean-Louis), Un certain sentiment d’injustice, Presses Pocket, 1989, 260 pages ;

SERILLON (Claude), Se donner rendez-vous, Paris, Ateliers Baie, 2022, 144 pages ;

SERILLON (Claude), Tu dors ? Non, je rêve, Paris, éditions du Panama, 2006, 201 pages ;

SERILLON (Claude), Un déjeuner à Madrid, Paris, Cherche Midi, 2018, 99 pages ;

SERILLON (Claude), Un jour d’avant l’autre, Paris, Cent mille milliards, 2020, 200 pages ;

SERILLON (Claude), Une femme coupable. Roman, Paris, Bernard Grasset, 1999, 228 pages ;

SERILLON (Claude), Vers à moi, Paris, Cent mille milliards, 2017, 186 pages ;

SERILLON (Claude), «Nous ne devons pas être objectifs», Les tribunes de la santé, 2012, Vol 1, n°4, pages ;

DE SAINT PERRIER (Laurent), «Claude Sérillon, «un Africain » à l’Elysée», Jeune Afrique, du 8 décembre 2013.

Paris, le 7 septembre 2022, par Amadou Bal BA – http://baamadou.over-blog.fr/

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