Alors qu’il était sur le point d’être déporté par le colon qui craignait qu’il ne devienne une force de résistance à leur commandement, le fondateur du Mouridisme, Cheikh ahmadou Bamba demanda à ce que « toute ceux qui cherchent son bonheur l’accompagnent à rendre grâce à Dieu » et donnant par la même occasion comment il fallait procéder. Quand il accéda au khalifat, le deuxième Khalif de Serigne Touba, Serigne Fallou appela les mourides à venir à Touba pour célébrer ce jour de grâce dans la communion.
Et depuis, Touba est devenu le point de convergence de tous les mourides et autres pélerins non mourides et des fois même des non musulmans, pour célébrer chaque année le 18éme jour du mois de Safar, du calendrier musulman, l’appel de Khadimou Rassoul.
En plus de sa protée religieuse, le grand Magal de Touba est devenu un événement aux relents économiques où chacun essaie d’en tirer profit, selon son secteur d’activités.
A deux jours de la commération, Touba regorge de pélerins venus de tous les horizons. De l’étranger où des réductions sont faites sur les billets d’avions tellement les départs sont importants à cette période de l’année, à la ville sainte où les commerçants et autres vendeurs à la sauvette rivalisent d’ardeurs pour qui attirera le plus de client, le Magal est toujours une aubaine pour ces « affairstes ». Et les artistes ne sont pas en reste dans cette recherches de gains. a l’approche du Magal, chacun cherche à sortir un opus qui pour louer les mérites de Serigne, qui pour chanter ses fils et autre descendants.
« Borom barack bi », « Baye Fallou », « Sant Serigne Saliou », « Bamba la Paix », « Ila Touba », pour ne citer que celles là, la célébration du Grand Magal est devenu aussi un business pour ces chanteurs qu’ils soient rappeurs ou « mbalakhman ».
Par mounamak
