Le quatrième président de la République, Macky Sall, est décidément dans une logique de restreindre d’une manière « drastique » les dépenses publiques de l’Etat. Après avoir procédé à un resserrement organique de certaines agences nationales, le Chef suprême des Armées a pris un décret pour réduire le coût « élevé » de la facture téléphonique de l’Etat. Si certains jugent cette mesure présidentielle « pertinente » et « rationnelle », d’autres estiment toutsimplement que l’Etat du Sénégal, tirent actuellement le diable par la queue. Une vraie difficulté financière !
L’Etat du Sénégal est-il confronté à une tension de trésorerie comme le prétendent beaucoup de citoyens ? En tout cas, à la lumière des récentes mesures prises parle président de la République concernant un resserrement organique de certaines agences nationales et la restriction de la facture téléphonique de l’Etat, l’on constate que le gouvernement tend vers l’austérité. Certes les services de l’Etat, notamment le ministère des Finances, bottent toujours en touche des telles allégations,maisforce est de reconnaitre que nous sommes bel et bien dans une période de « récession ». Et cette situation alarmante, qui pousse les observateurs avertis à se poserla question de savoir pourquoi l’Etat prenne cesmesures d’austérité aprèssixmois du scrutin présidentiel,taraude l’esprit des Sénégalais déjà « minés » par la cherté de la vie. Certains craignent même un nouveau réajustementstructurel aux conséquences « désastreuses » parce que l’Etat n’est plus « solvable » ou « liquide ». A cela s’ajoute le taux d’endettement qui ne cesse monter crescendo. Cette « bérézina » de l’Etatse traduit, en effet, par l’arrêt des chantiers phares du président Sall, notamment le TER. Même si les thuriféraires du pouvoir nient en bloc, les faitssonttêtus,sinon comment comprendre les récentes mesures prises parle président de la République. En tout état de de cause, la diminution « drastique » des dépenses relatives aux achats des véhicules des agents de l’Etat ou de la facture téléphonique, ne sauraitrésoudre cette « équation » à multiples inconnus. Le président de la République devrait revoir son attelage gouvernemental inefficace et orphelin de Premier ministre plutôt que de faire des dépenses publiques un bouc émissaire.