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Ces femmes qui ont marqué l’histoire du Sénégal

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« Sans tambour ni trompette », comme le disait Mariama Bâ dans Une Si Longue lettre, elles ont su balisé le chemin, chacune dans son domaine respectif. Après avoir donné la parole aux jeunes femmes leaders, ThieyDakar fait un rappel historique pour rendre hommage à ces pionnières qui ont marqué ou même des fois, fait l’histoire du Sénégal.

Mame Diarra Bousso : La voisine de Dieu

La communauté Mouride vient de célébrer le 22 février passé, le Magal de Porokhane, à 12 km de Nioro du Rip. Cet événement religieux, le seul dédié à une femme au Sénégal, rend hommage à la Sainte mère de Cheikh Ahmadou Bamba Serigne Touba, fondateur du mouridisme, Mame Diarra Bousso. Née Sokhna  Mariama Bousso, la mère de Khadimou Rassoul, plus connue sous le nom de Mame Diarra, ou « Diarratoullaahi » a vu le jour en 1833 à Mboussobé. Sokhna Diarra mourut en 1866. Elle n’aura vécu que 33 ans pour réaliser l’immense œuvre que le monde, magnifie aujourd’hui à Porokhane. Fille de Serigne Mouhamadou Bousso,

ou Serigne Mabousso, un des plus grands érudits de son époque et de Sokhna Asta Walo Mbacké, aussi connue pour ses grandes connaissances islamiques, « Borom Porokhane » également surnommée « la voisine de Dieu », a grandi dans un environnement de spiritualité et de piété qui a façonné son éducation et sa vie. Elle fit de la prière, du jeûne et du travail son viatique. Dans cette atmosphère propice à l’acquisition des connaissances coraniques, Diarratoullaahi impressionne par ses prédispositions intellectuelles à l’assimilation de l’enseignement islamique. A 19 ans elle maitrise   le livre saint, le Coran, termine l’étude des sciences islamiques et fait, à vingt ans, ses premiers pas sur le dur chemin du soufisme. Dans cette voie d’élévation, Mame Diarra  franchit la dernière étape de son ascension spirituelle symbolisée par l’âme parfaite (Nafsun kaamila). Troisième épouse du marabout Momar Anta Sali Mbacké, elle se singularisa au sein de sa famille par son dévouement envers le Créateur de l’Univers, dans l’accomplissement de ses devoirs conjugaux, mais aussi par sa gentillesse débordante envers les enfants. Selon une anecdote célèbre, qui renforce au quotidien l’admiration qu’ont les sénégalaises et sénégalais pour cette femme exemplaire, Mame Diarra passa une nuit entière sous la pluie, tenant le pan de clôture jusqu’aux premières lueurs de l’aube dans l’attente de l’ordre de son époux qui lui avait demandé de le tenir. Les contemporains de la mère de Serigne Touba certifièrent que celle-ci ne demandait jamais à son époux de l’argent pour la subsistance de la famille, avec l’intime conviction que de ses sacrifices, dépendront la grandeur et la bénédiction de sa progéniture. D’où l’éloge du poète Serigne Moussa Kâ: « Tu étais l’épouse modèle quand les autres étaient source de soucis. Ô championne, tu triomphas dans l’arène où exultaient les fils des différentes épouses dites vertueuses. C’est pourquoi leurs fils se font domestiques alors que le tien se tient, lui, sur un piédestal ».

Marième Faye Sall : Une dame de cœur au service des nécessiteux

L’adage selon lequel derrière chaque grand homme il y a une grande dame colle bien à Marième Faye Sall, actuelle première Dame du Sénégal. Mme Sall a accompagné son mari dans ses différents combats jusqu’au sommet de l’Etat du Sénégal. Elle s’illustre aujourd’hui merveilleusement dans le social à travers sa fondation « Servir le Sénégal » qui a logé, nourrit et blanchit des centaines de familles, victimes d’inondations en 2012. Elle est aujourd’hui au service des populations démunies avec qui, elle communie humblement à travers des actions de soutien, d’aide et d’assistance.

Annette Mbaye D’Erneville : Première femme journaliste au Sénégal

Née en 1926 à Sokone, Annette Mbaye d’Erneville où la Tata nationale a plusieurs casquettes : femme de lettres, journaliste et star de la radio sénégalaise. Elle est la première femme présente dans les médias au Sénégal, à l’heure de la colonisation. Personnage principal du documentaire « Mère Bi » qui retrace le parcours exceptionnel de cette femme entrée dans la mémoire collective des Sénégalais.

Eugénie Rokhaya Aw : Une adepte de l’éthique et de la déontologie

Ancienne directrice du Centre d’Etudes des sciences et Techniques de l’Information (CESTI) de Dakar, consultante dans le développement du leadership des jeunes, Eugénie R. Aw, spécialiste en médias, conflit et sécurité en Afrique de l’Ouest, fait partie des femmes qui ont le plus marqué le monde des médias du pays. L’ex-directrice du Cesti avait toujours soutenu la nécessité d’intégrer dans la formation des futurs hommes de médias : l’éthique et la déontologie.

Sokhna Dieng Mbacké : Le courage pour servir

Femme courageuse et déterminée, Sokhna Dieng Mbacké est de la classe des femmes que l’on ne présente plus. Journaliste de première heure à la RTS, Mme Mbacké s’est illustrée dans la scène politique sénégalaise par son courage et son objectivité. La Secrétaire du Parti de la Vérité et du développement (PVD), députée à l’Assemblée nationale, est une des femmes qui rehaussent le débat parlementaire au sein de l’hémicycle.

Rose Dieng : La scientifique passionnée

Rose Dieng-Kuntz est une scientifique sénégalaise spécialiste d’intelligence artificielle. Elle fût   la première femme africaine à intégrer l’École Polytechnique et l’Institut National de Recherche en Informatique et en Automatique (INRIA), situé à Sophia-Antipolis, le pôle technologique de Nice. Récipiendaire du prix Irène Joliot-Curie en 2005 et nommée Chevalier de la Légion d’honneur en 2006, l’éminente chercheuse s’est éteinte en 2008.

Me Mame Bassine Niang : Pionnière du barreau de Dakar

Membre fondateur de l’Association des juristes sénégalaises (AJS) et ancienne vice-présidente de la Fondation Internationale des Femmes Juristes (FIDA), Me Mame Bassine Niang est la première avocate noire du barreau de Dakar. Elle s’est aussi illustrée dans les médiations politiques au Sénégal et en Afrique dans les années 80 et 90 avec l’Organisation nationale des Droits de l’Homme (ONDH).

Andrésia Vaz : Une juriste de renommée internationale

Madame Vaz fait partie des femmes qui ont marqué l’histoire de la magistrature sénégalaise. De sa riche carrière nationale on peut relever son passage à la tête de la Haute Cour de justice du Sénégal. En 2001, elle rejoint le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) à Arusha. Elle est membre de la Chambre d’appel commune aux deux tribunaux TPIR et TPIY (Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie), à La Haye aux Pays-Bas.

Pr Amsatou Sow Sidibé : Une juriste au service de l’égalité

Professeur Titulaire de Chaire de Droit Privé à l’Ucad, Mme Sidibé est la première  sénégalaise agrégée en Droit. Elle est la première femme : présidente du Jury d’agrégation du Cames, membre de l’Observatoire National des Elections (ONEL 1998-2000), coordinatrice du Réseau « Genre, Droits, Citoyenneté » de l’AUF. Candidate à la présidentielle de 2012, elle fut ministre conseiller  auprès du Président de la République. Aujourd’hui, elle fait partie de l’opposition et sait défendre ses positions.

Fatou Sow Sarr : La ’’défenseuse’’ de la Parité

Docteur en anthropologie et sociologie politique, la directrice du laboratoire genre de l’Institut fondamental d’Afrique Noire (IFAN), Fatou Sow Sarr, est l’une des femmes qui ont porté haut le combat pour l’accès des femmes aux postes électifs et semi-électifs. Coordinatrice du Caucus des Femmes Leaders pour la Parité, elle avait initié un atelier de formation aux techniques de communication destiné aux candidates aux législatives du 1er juillet 2012 et continue de former et d’accompagner les femmes parlementaires pour une meilleure prise en compte du Genre à l’Assemblée.

Adja Rose Basse : Une « maman de l’indépendance »

Nous empruntons ce mot à la réalisatrice Diabou Bessane, pour parler de cette brave femme qui, comme d’autres, s’est illustrée dès les premières heures pour demander l’indépendance du pays. Adja Rose Basse a eu une vie remplie dans l’action politique. Son engagement militant date de la période de lutte collective pour la conquête des libertés fondamentales, c’est-à-dire de la fin de la deuxième Guerre mondiale à l’accession du Sénégal à l’indépendance.

Caroline Faye Diop : Première femme députée et ministre de l’histoire du Sénégal

Caroline Faye dont le nom reste indéfiniment lié à l’histoire politique du Sénégal est la première femme députée à l’Assemblée nationale, en 1963 et ministre en 1978. Décédée le 29 juillet 1992, elle a dirigé le mouvement féminin de l’Union progressiste sénégalaise, et s’est vue confier le département de l’Action sociale, avant de diriger d’autres jusqu’au début des années 80. Sous son ministère, on relève la création des Groupements de promotions féminines.

Adja Arame Diène : La baronne du Parti socialiste

La seule évocation de son nom fait penser aux combats politiques des femmes à l’intérieur des grandes formations. Symbole de militantisme, de combativité et de fidélité, Adja Arame Diène, la baronne du Parti socialiste qui s’est éteinte le 24 mars 2005, avait porté haut le combat socialiste à Dakar. L’ex-présidente de l’Union régionale de Dakar des femmes membres du Ps, a marqué son époque d’une encre indélébile.

Maimouna Kane : L’infatigable combattante

Maimouna Kane est une des pionnières dans un gouvernement sénégalais. Ancien Secrétaire d’État auprès du Premier ministre chargée de la Condition féminine, de la Condition humaine et de la Promotion humaine, Mme Kane est membre fondateur de l’Association des juristes sénégalaises (AJS). Présidente d’honneur du Caucus des femmes leaders pour la mise en œuvre effective de la Parité, elle  mène un combat pour l’accès des femmes à la justice.

 

Mame Madior Boye : Première femme Premier ministre du Sénégal

Juriste de formation, la native de Saint-Louis a successivement servi son pays en tant que substitut du procureur de la République, première vice-présidente du tribunal régional de première classe de Dakar, puis présidente de chambre à la Cour d’appel, avant de se voir confier la tête du gouvernement du Sénégal par le Président Abdoulaye Wade en 2001, après avoir dirigé le département de la Justice. Elle est la première femme Premier ministre du Sénégal.

Marième Wone Ly : Première femme chef de parti politique

La présidentielle de 2012 a été marquée par une pluralité de candidatures, 14 au totale, mais aussi par les candidatures féminines. Cette présence des femmes aux startings blocks de la Magistrature suprême a eu comme précurseur Marième Wone Ly. Sous la bannière du PARENA, Mme Ly avait annoncé sa candidature à la Présidentielle de 2000 avant de renoncer à quelques semaines de la clôture du dépôt des candidatures.

Ndella Madior Diouf : La princesse conquérante

Directrice de la Radio Saphir FM, Ndella Madior Diouf, est devenue une des figures féminines les plus en vue dans l’espace politique sénégalais ces dernières années. Courageuse et ambitieuse, elle est connue pour ses positions tranchées. Lors des élections législatives du 1er juillet dernier, inaugurant la Parité homme-femme dans la composition des listes électorales, elle a été la seule femme tête de liste avec  son Parti Taxawou Askan Wi (Petaw).

 

 

Marie Angélique Savané : l’infatigable militante

Sociologue, ancienne journaliste et militante de première heure de la cause féminine, Mme Savané se bat depuis de nombreuses années pour la promotion des femmes africaines au sein des instances de décisions. Fondatrice de la revue africaine Famille et développement, elle reste convaincue que « L’Afrique n’aura jamais d’indépendance alimentaire tant qu’on ne donnera pas de moyens aux femmes ».

Bineta Diop : un engagement en faveur de la paix en Afrique

Fondatrice et directrice exécutive de Femmes Africa Solidarité (FAS), Bineta Diop fait partie de celles qui ont plaidé pour la protection des droits des femmes, et l’adoption d’instruments juridiques continentaux en faveur des femmes, tels que la Déclaration solennelle sur l’égalité de genre en Afrique. Elle est la première sénégalaise à être nominée par le magazine américain Times parmi les « 100 personnes les plus influentes au monde ».

Ndeye Ndiaya Ndoye : L’avocate des femmes

Psychosociologue, Ndeye Ndiaya Ndoye est une militante de première heure pour l’autonomisation des femmes et la fin des violences à leur égard. Coordonnatrice de SOS EQUILIBRE, une structure qui a pour  but d’appuyer les personnes en détresse, et membre influent du Comité national de lutte contre les violences faites aux femmes (CLVF), elle est  de toutes les campagnes contre la discrimination et les violences faites à la Femme.

Fatou Kiné Diop : La gardienne du temple

Fatou Kiné Diop est l’une des figures de proue du mouvement féministe sénégalais. Présidente du Conseil sénégalais des femmes (COSEF) et de l’Observatoire national de la Parité (ONP), Mme Diop mène à travers ces structures un grand combat pour la consolidation des acquis. Elle nourrit une détermination sans faille pour rendre opérationnel l’ONP qu’elle dirige, afin d’aider les femmes à prendre leur place sur l’échiquier politique sénégalais.

Mariama Ba : La plume éclairée

Mariama Ba est l’un des plus grands écrivains du Sénégal. Esprit fécond, enseignante de formation, elle s’engage dans le militantisme aux cotés des associations féminines et prononce à cette fin, des discours et publie des articles dans la presse locale. En 1979, elle publie son premier roman aux Nouvelles éditions africaines, Une si longue lettre, qui a connu un grand succès dès sa  sortie et obtient le Prix Noma lors de la Foire du livre de Francfort en 1980.

Diouma Dieng Diakhaté : Une notoriété au service de la Nation

Grande dame de classe, Diouma Dieng Diakhaté est connue pour son talent et ses modèles de vêtements perfectionnés. Styliste de renommée internationale, spécialisée dans la mode africaine, l’icône de la mode sénégalaise allie subtilement tradition et modernité dans ses conceptions. Candidate à la présidentielle de février-mars 2012, la propriétaire de Shalimar Couture est aujourd’hui ambassadrice itinérante du Sénégal.

Coumba Gawlo Seck : La voix de l’humanitaire

La diva à la voix d’or s’illustre depuis des années dans un autre registre : l’humanitaire. Joignant la parole à l’acte, l’agréable à l’utile, Coumba Gawlo mène des actions humanitaires destinées à l’éducation et au bien-être des enfants à travers son association en collaboration avec Unicef et Plan International. Son engagement aux cotés des populations défavorisées a fait d’elle un Ambassadeur de bonne volonté de UNDP pour la lutte contre la pauvreté.

Ndeye Ndiaye Tyson : « La lionne » de la banlieue

Nul besoin de la présenter aux sénégalais. Ndeye Ndiaye Tyson s’est fait un nom dans le cercle restreint des promoteurs de lutte sénégalais. Elle est la première femme a osé un saut dans ce milieu, « masculin ». Elle aura, selon le Caucus des Femmes Leaders pour la Parité qui lui rendait hommage en février 2011, « assumé la Parité avant la lettre ». Pour rappel, la promotrice de la banlieue avait initié le drapeau de la lutte sur la Parité pour honorer les femmes du Sénégal.

Mame Penda Diouf : Première reine du basket sénégalais

Son nom est inscrit en lettres d’or dans le registre des sportifs qui ont marqué l’histoire du ballon orange sénégalais. Issue du centre de Bopp, elle gravit rapidement les échelons et décroche en 1974 sa première médaille d’or aux « Jeux Africains de Lagos ». Et c’était le début d’une carrière en Or. La première Reine du basket Sénégal a marqué le sport national de par son talent et son patriotisme.

 

Par mounamak

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