Le gouvernement fait face à de fortes manifestations de la population depuis un accident meurtrier causé par un bus qui roulait trop vite.
Le gouvernement du Bangladesh durcit le ton sur l’insécurité routière. Le ministre de la Justice Anisul Hu a déclaré lundi qu’une loi allait autoriser la peine de mort « si l’enquête prouve que la mort dans un accident de la route a été causée délibérément ».
Cette annonce fait suite aux manifestations qui se sont multipliées après la mort de deux jeunes percutés par un bus qui roulait trop vite il y a une semaine. A Dacca, capitale du pays, des heurts ont à nouveau opposé lundi des centaines d’étudiants réclamant une meilleure sécurité routière à la police, qui a utilisé des gaz lacrymogènes pour les disperser. « Ils ont tenté de mettre le feu à un camp de police », a assuré le chef de la police locale, ajoutant que quatre policiers ont été blessés.
La version des étudiants est très différente. Certains ont raconté que la police avait tiré des balles de caoutchouc sur les manifestants et que des membres de la branche étudiante du parti au pouvoir, la Ligue Awami, les ont attaqués à l’aide de matraques et de briques.
