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Affaire Assane Diouf : Me El Hadj Diouf dément la Dap et demande le jugement de son client

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Le tonitruant avocat Me El Hadj Diouf n’a pas mis du temps pour répondre à la Direction de l’administration pénitentiaire (Dap). Laquelle s’est fendue d’un communiqué pour soutenir que le détenu Assane Diouf bénéficie d’un bon traitement en prison. Pour le conseil, ces affirmations sont «mensongères». «Un communiqué mensonger a été diffusé pour disculper l’Administration pénitentiaire.  Il nous dit qu’il (Assane Diouf) est très bien traité et qu’il a des soins. Des soins par rapport à quoi ? Quand on n’est pas blessé, est-ce qu’on a besoin de soin ? Le communiqué s’est abstenu de parler de fracture, de blessures volontaires occasionnées par des gardes pénitentiaires», a déclaré Me Diouf face à la presse, ce lundi, au palais de Justice de Dakar.

Selon lui, il veut mettre à nu les «mensonges grotesques de la Dap qui est malhonnête et qui cherche à tromper l’opinion et à nous divertir».

Ainsi, l’avocat a dénoncé avec la dernière énergie le «refus» de juger Assane Diouf. «Il est en otage alors qu’il n’est pas poursuivi sur la base d’aucune plainte. Puisqu’on sait que si on le présente devant la Chambre correctionnelle, il viendra handicapé, et ils (les juges) ne veulent pas montrer ces images qui prouvent la torture dont Assane Diouf est victime à la prison de Rebeuss», a-t-il fait savoir.

Sur ce, il attaque : «Même s’il aurait bénéficié d’un bon traitement qui soit royal ou princier, cela ne nous intéresse pas. Ce qui nous intéresse, c’est qu’il soit jugé dans les délais exigés par la loi. Assane Diouf va faire un an en prison sans être jugé.»

Par ailleurs, Me El Hadj Diouf est revenu sur les difficiles conditions de détention de son client : «Assane Diouf a été placé sous mandat de dépôt et privé de visite pendant un mois. Aucun membre de sa famille n’avait le droit de lui rendre visite. Le juge a même refusé à sa femme le droit de voir son mari. Assane Diouf vit seul dans une cellule de punition qu’on appelle ‘’chambre individuelle’’. Il ne communiquait avec personne. On le considérait comme un terroriste, alors qu’il n’est pas poursuivi pour ce fait.»

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