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Accusation de viol présumé contre Sonko: L’appel du Synpics

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C’est dans un communiqué de Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest, aussi de la Fédération Internationale des Journalistes et du Syndicat des Professionnels de l’Information et de la Communication du Sénégal, que ces organisations de la presse ont apporté leur soutien au journal les Echos. Voici le communiqué

Il nous été donné de constater que le quotidien les Échos, est la cible de toutes sortes d’attaques qui se manifestent par des appels téléphoniques, des posts sur les réseaux
sociaux et même la publication- diffusion de la photo de son Directeur de Publication.

Le journal quotidien a publié en premier, l’information portant sur une plainte pour viol présumée sur la personne d’une employée d’un salon de massage par un homme politique,
député à l’assemblée nationale.

Ces pratiques pour tenter d’intimider des journalistes sont d’un autre monde et ne sauraient prospérer, le journaliste ayant une Liberté Universellement reconnue et mondialement
protégée, d’informer le public selon des règles déontologiques qui ont fini d’être éprouvées. Le Synpics suit avec un grand intérêt les développements de cette affaire en ce qu’elle
semble désormais non pas opposer l’accusatrice et l’accusé, mais constituer un prétexte pour
certains, de tenter de jeter le discrédit sur la presse sénégalaise par tout moyen, y compris par la violence verbale et/ou physique.

Le Synpics salue la promptitude avec laquelle une surveillance policière a été mise en place pour prévenir tout acte malheureux au siège du journal les Échos. La publication a déjà été
victime récemment du saccage de ses locaux suite à un article de presse.
A tous ceux, extrémistes de tout bord, qui pensent que la presse doit être de leur côté, ou que le devoir d’informer ne vaut que lorsque la cible est un adversaire, nous rappelons que
la Liberté de la Presse n’a pas de couleur politique, religieuse, sociale ou économique. Le journaliste n’a qu’une contrainte : vérifier les informations, procéder à leur recoupement,
au besoin contacter le ou les mis en cause pour recueillir leur avis, et publier s’il considère le
rendu crédible et d’un intérêt certain pour le public.

Au delà, aucune obligation, si ce n’est celle de mesurer la responsabilité sociale de ses publications (une responsabilité du reste individuelle), ne le tient.

La liberté d’expression, la liberté de presse et la protection des journalistes sont dans notre contexte un enjeu planétaire. Leur promotion et protection qui ont nécessité pendant de longues années une mise en connexion des organisations qui en ont la charge dans leur

pays respectifs et qui ont déjà fait de nombreuses victimes, tous militants de la Liberté, ne saurait flancher parce que des affidés d’un quelconque groupe social le souhaitent. Aujourd’hui aucun Etat, aucun groupe de pression quelle que soit sa nature, ne saurait
contenir, par quelque moyen que ce soit, le droit du public à disposer d’une information plurielle.

Ce droit n’est pas seulement constitutionnel, il est aussi et surtout Universel. La presse mondiale dispose d’assez de ressources et de relais pour que, surtout dans les pays organisés, aucun fossoyeur de ces libertés, y compris des pseudo activistes, starlettes de leur chaînes YouTube, ne puissent échapper à des poursuites pénales, le cas échéant,
s’ils sont coupables d’appel à la violence contre les journalistes.

Bien entendu les journalistes eux mêmes ne sont pas hors du champ de la Loi puisqu’étant eux aussi des justiciables et ne sauraient échapper à la plainte des citoyens lésés par leur
production. Le Synpics en appelle à la sérénité et au sens de la responsabilité de tous.

Fait à Dakar, ce 7 février 2021
Pour le Bureau Exécutif National
Le Secrétaire Général

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