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10 conseils pour mieux apprendre

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Jeux, sport, musique… Les conseils des neuropsychologues et des spécialistes en psychologie cognitive pour mieux apprendre à tout âge.

« Jouer à des jeux de plateau comme La Bonne Paye ou le jeu de l’oie initie le jeune enfant à la pratique des mathématiques. C’est pareil pour la langue : faire des jeux de mots, des rimes ou chanter des comptines… Tout cela prépare à la lecture », affirme Stanislas Dehaene.

Faire du sport

« La pratique régulière d’une activité physique est associée à un moindre déclin des troubles de la mémoire », explique Hélène Amieva, ­chercheuse à l’Inserm. Les bénéfices pour les fonctions cognitives ­seraient d’autant plus importants pour les personnes sédentaires qui se mettent à pratiquer une ­activité physique.
Chanter, écouter et jouer de la musique

« Apprendre le solfège, maîtriser un instrument, s’obliger à se synchroniser avec les autres musiciens sont des activités extrêmement exigeantes qui vont stimuler de nombreuses parties du cerveau et entraîner quantité de bénéfices dont on garde trace toute sa vie », note le neuropsychologue Hervé Platel. Spécialiste en psychologie cognitive, le chercheur Emmanuel Bigand insiste : « Les bénéfices sur le fonctionnement cognitif global du cerveau peuvent être observés à tous les âges, y compris chez les personnes âgées qui commencent tardivement la musique. »
Coder

« C’est bon pour l’intelligence, puisque ça éveille le nombre, la catégorisation, le raisonnement et la permanence de l’objet. Et puis il y a un vrai projet pédagogique dans le codage : c’est un défi pour l’enfant, et le défi éveille le système de récompense du cerveau », assure le psychologue Olivier Houdé.

Dormir

Instaurer la sieste dans les classes au-delà de la maternelle permettrait de « consolider les traces mnésiques au cours de la journée », selon Olivier Houdé. Isabelle Arnulf, neurologue à la ­Pitié-Salpêtrière, évoque aussi l’importance du sommeil « pour la consolidation des acquis » chez les adultes. Entre sept et huit heures sont recommandées pour les adultes et dix pour les enfants.
Apprendre par cœur

Francis Eustache, neuropsychologue : « C’est un mode d’utilisation de la mémoire très important pour la qualité des apprentissages et pour le lien social – par la mémorisation de poèmes et de chansons populaires du patrimoine –, et il est indispensable pour la structuration cérébrale des fonctions de la mémoire. »
Bien nourrir le cerveau

« Ajouter quotidiennement une portion de légumes verts dans les repas pourrait être une façon simple d’aider à préserver une bonne santé cérébrale en vieillissant », estime Martha Clare Morris, épidémiologiste et experte de la nutrition au centre médical universitaire Rush à Chicago (Illinois).
Parler une langue étrangère

« Apprendre et pratiquer une deuxième langue renforce le cerveau, commente Ping Li, professeur de psychologie et de linguistique. Comme l’exercice physique, plus on utilise une zone spécifique de son cerveau, plus elle se développe et se renforce », et ce, quel que soit l’âge auquel on commence.

Lire à haute voix

« La vocalisation et la répétition sont ­indispensables pour la mémoire. Avec l’âge, la vocalisation s’intériorise : mieux vaut la valoriser que la supprimer » (in Mémoire et réussite scolaire, d’Alain Lieury, 1997, éditions Dunod).
Inhiber ses automatismes

L’enfant peut apprendre à inhiber les automatismes acquis pour changer de stratégie cognitive. Dans les petites classes, on peut travailler le contrôle inhibiteur en jouant à « 1, 2, 3 Soleil », « Jacques a dit » ou « Ni oui ni non ». « Ce sont des jeux utiles et sérieux pour le cerveau, en particulier pour le cortex préfrontal », explique Olivier Houdé.
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