La dernière enquête de suivi de la pauvreté au Sénégal menée par l’ANSD classe la région de Tambacounda parmi les régions où les niveaux de pauvreté sont les plus élevés, avec notamment plus de 60 % et aussi un taux de chômage de 36,5%. Il s’agit de la principale zone agro forestière du Sénégal avec notamment 15 forêts classées, 5 réserves communautaires, une Zone d’intérêt cynégétique, 6 forêts communautaires aménagées et 19 zones amodiées.
La région est caractérisée par la présence de cultures commerciales principalement l’arachide et le coton mais aussi par les cultures vivrières comme le mil, le maïs, le sorgho, le riz et d’autres cultures de subsistance entre autres. La principale source de revenu du monde rural demeure l’agriculture qui continue d’être une agriculture pluviale.
Avec le potentiel hydrographique disponible, la pêche constitue aussi un sous-secteur bien investi avec une chaine de valeurs portant sur la consommation locale, le mareyage et la transformation artisanale. Aussi, avec la présence du Parc Niokolo-koba, les Zones Amodiées et les Réserves naturelles communautaires, l’offre régionale en matière de tourisme de chasse et de Vision est assez attrayante. A cela s’ajoute le développement d’un tissu riche et varié d’hôtels, d’Auberges et le maillage de campements de chasse disséminés sur l’ensemble du territoire régional.
La région possède d’importantes ressources minières non encore exploitées. Les travaux de prospections minières et de cartographie géologique effectués dans l’ancienne région naturelle du Sénégal Oriental, ont permis de mettre en évidence, entre autres, les différents indices de minerais métalliques et non métalliques suivants : Nickel, Platine, Chrome, Argent, Etain, Diamant, Cuivre, Uranium, Manganèse, Wolfram, Colombite, Tantale, Molybdénite, Barytine, Pierres ornementales et les Matériaux de Construction.
L’exploitation des ressources minières de la région nécessitera des investissements importants compte tenu de l’enclavement des zones de localisation, du manque d’eau et de la non généralisation de la nappe. Toutes les terrasses attenantes à la Falémé sont aurifères, ainsi que presque tous les cours d’eau. L’or alluvionnaire a toujours été exploité artisanalement par les populations autochtones. Aujourd’hui dans certaines zones on note une forte pression des orpailleurs dans les localités de Dyabougou, Sounkounkoun, Soreto et de Sambrambogou.
La région de Tambacounda constitue à bien des égards une zone privilégiée pour le développement des activités pastorales. Elle compte 3 zones écologiques dans lesquelles s’y sont adaptées les différentes races de ruminants domestiques. La répartition de ces races d’animaux en fonction des zones écologiques est comme suit : dans la zone sahélienne : le gobra , les moutons peulhs et maures et la chèvre du Sahel dans la zone sahelo-soudanienne : le Djakhoré et le waralédans la zone soudano-guinéenne : le taurillon Ndama, le mouton et la chèvre Djallonké On pratique dans la région 03 (trois) systèmes d’élevage à savoir : le semi-intensif, l’extensif et le mixte.
La région dispose d’une population en cheptel très importante. Le cheptel est dominé par les petits ruminants ovins, caprins ensuite viennent les grands ruminants bovins, asins et équins. La population porcine n’a pas été recensée mais elle est timidement présente dans la région. La région de Tambacounda est caractérisée par un potentiel hydrographique très important provenant d’un réseau dense avec le fleuve Sénégal, la Falémé et la Gambie.
L’activité de pêche se pratique dans toutes les eaux de surface (Fleuve Gambie, Sénégal), les multiples affluents tels que : la Falémé, le Niériko et les mares. C’est une pêche artisanale pratiquée avec du matériel désuet essentiellement composé de pirogues motorisées ou à pagaie, de filets (dormants et maillants) de casiers, de nasses et de lignes. TOURNEE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE MACKY SALL DANS LA REGION DE TAMBACOUNDA La population de pêcheurs est essentiellement composée d’autochtones et de Maliens dont la cohabitation est à l’origine de beaucoup de conflits liés au non-respect de la réglementation par ces derniers. L’essentiel de la pêche continentale s’effectue au niveau de la Falémé et du fleuve Gambie.
La région est en marge de l’activité industrielle en détenant seulement 2 % des emplois permanents et ne contribuant qu’à hauteur de 2 % à la valeur ajoutée nationale. Elle ne dispose que d’une seule unité d’égrenage de coton (SODEFITEX). Elle offre de nombreuses possibilités dans la mise en valeur des produits de l’agriculture, de l’élevage et des forêts, ce qui constitue un potentiel à exploiter pour l’implantation de PME / PMI à caractère agroalimentaire. La région présente un potentiel touristique riche et varié (parc National de Niokolo Koba et la zone d’intérêt cynégétique, plusieurs chutes d’eau, diversité ethnique et culturelle), mais son exploitation est très faible. Les différents types de tourisme pratiqués dans la région sont : la chasse sportive pratiquée dans des zones amodiées attribuées aux hôtels et campements ; le tourisme de découverte ; le tourisme culturel. Le secteur du transport nécessite une nette amélioration pour alléger l’éloignement et l’enclavement de la zone favorisant ainsi les investissements miniers ainsi que leur rentabilité. L’assainissement et l’hydraulique, encore à un stade embryonnaire dans la zone, sont marqués par une difficulté de captage des eaux souterraines