Il s’adresse raement à la presse, en dehors de ses sortie à l’hémicyle et en tant que Président de l’AFP. Et quand il le fait, c’est pour se livrer sans ambages. Jeune Afrique a réussi à lui soutirer ses confessions les plus intimes, pour un portrait qui lui est dédié.
Dans ce portrait, Jeune Afrique est revenu sur des événements saillants ayant marqué la vie de cet homme, à l’itinéraire digne de respect, qui a traversé tous les régimes du Sénégal indépendant, de Senghor à Macky.
Niass se rappelle de son clash avec le Président Abdoulaye Wade, en 2001. Il raconte, « tout est parti d’une déclaration du nouveau président Abdoulaye Wade en janvier 2001. Aprés une tentative de coup d’état échouée à Abidjan et la traque par le régime de Gbagbo de « l’étranger africain », le président sénégalais déclarait, le 22 janvier, « au moment où je vous parle, un burkinabé subit en Côte d’Ivoire ce qu’aucun noir ne subit en Europe ». Une déclaration qui mit le président ivoirien dans une colère noire et les commerçant sénégalais dans son pays en font les frais. Et, alors Premier ministre, Moustapha Niass, voulant faire revenir le président ivoirien à de meilleurs sentiments, déclare, « je suis désolé, mais je ne partage pas l’avis du président Wade ». Et malgré sa colère, Wade, ne laissant rien voir au Conseil du Ministre qui suit la déclaration. « J’ai cru qu’il ne m’en voulais pas, mais c’est mal connaître le secrétaire général du Pds ». Cinq semaines plus tard, Niass est libéré et Wade persifle, « je ne vais pas garder quelqu’un qui passe tout son temps à lorgner mon fauteuil » et lui de répliquer, » Wade ne s’est pas adapté à l’Etat, il a adapté l’Etat à sa personne » dira Moustapha Niass qui confia d’ailleurs qu’il avait joué un rôle central dans la naissance du Pds créé par Wade qu’il a côtoyé l’homme bien avant 2000, leurs relations remonteraient du temps de ses études », d’après le journal Enquête, dans sa parution du jour.
Il est aussi revenu sur le « deal que Wade lui proposa entre les deux tours en 2012, « tu me soutiens, je te laisse la place en 2014″, ce qu’il refusa parce que ne faisant plus confiance à Wade ».
D’autres témoignages poignants ont aussi été révélés par Jeune Afrique, 1974, « quand il introduit Wade devant le président Senghor, lors d’un sommet de l’OUA à Mogadiscio », « le grand estime qu’il portait au Président Mitterand avec qui il partageait l’amour du livre », « son départ du Ministère des affaires étrangères suite à une gifle retentissante qu’il avait donnée à feu Djibo Kâ », « son entrée dans les affaires et son introduction, par Abdou Diouf dans les monarchies du Golfe, faisant de lui un milliardaire », « ses relations avec Macky qui a su dribbler les dinosaure de sa trempe ».
Le temps d’un portrait, JA a su faire parler Moustapha Niass.