Pour améliorer la santé de la mère et de l’enfant, le Centre d’excellence africain a procédé hier au lancement d’un Master en Pédiatrie pour une durée de deux ans.
Les défis du secteur de la santé sont nombreux et la plupart d’entre eux constituent des priorités qui interpellent tous les acteurs, notamment les universitaires. Pour Saliou Diouf, directeur de l’Institut de pédiatrie sociale (IPS), la vision de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD) est celle d’une université performante au service du développement économique, social et culturel du Sénégal et de l’Afrique, tout en restant enracinée dans les systèmes de valeurs qui fondent la Nation.
Créé en 1964, l’IPS est un institut d’université qui a comme mission de contribuer à l’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant surtout dans les zones défavorisées.
« Ce Master cible essentiellement les étudiants en Médecine parce que constituant une passerelle pour les étudiants en Médecine au niveau Master 1 ou 2 qui ne peuvent ou ne veulent plus continuer leurs études mais également des professionnels de santé dans les hôpitaux et districts sanitaires. Notamment les infirmières et sages-femmes qui n’ont pas beaucoup de filières de formation dans le domaine de la santé, ce qui entrave leur progression au plan académique. »
- Diouf informe qu’au terme de cette formation de 2 ans, seront sur le marché de l’emploi des médecins compétents en santé et survie de l’enfant, des infirmiers et sages-femmes responsables de soins curatifs et préventifs des enfants dans les services de pédiatrie, les PMI, les centres et postes de santé, des infirmiers et sages-femmes gestionnaires de programme de santé et survie de l’enfant des régions médicales et des districts, des gestionnaires de programmes au sein d’ONG s’occupant de santé et survie de l’enfant.
« La mise en place du Master santé et survie de l’enfant permet de diversifier l’offre de la formation en matière de santé de l’enfant au Sénégal voire dans la sous-région. Ce Master prend surtout en compte les priorités en matière de santé de l’enfant mais aussi les préoccupations des acteurs de terrain que sont les médecins infirmiers et sages-femmes qui en sont les cibles privilégiés », relève le pédiatre.
Ce Master peut donc contribuer à la réduction de la mortalité des enfants. Pour Cheikh Touba Ndiaye, responsable suivi et évaluation du Centre d’excellence de santé de la mère et de l’enfant, le premier groupe concerne 30 étudiants. Ils ont bénéficié de cette formation pour une somme de 3 millions de FCFA, soit 1,5 million pour chaque année.
Le représentant des bénéficiaires Karfa Cissokho se très satisfait d’avoir obtenu cette bourse et croit qu’au terme de cette formation leurs compétences seront renforcées.