Dans le but d’améliorer le climat des investissements au Sénégal, le traitement des contentieux devant les juges civils a été ramené de 770 à 500 jours, dépassant même les 526 jours qui étaient projetés. Seulement, si l’on ne prend pas garde, cet acquis risque d’être perdu, à cause d’un déficit d’informatisation des juridictions sénégalaises.
La mise en garde est du juge Malick Lamotte, Président du tribunal de grande instance de Dakar. Il faisait une communication sur le “Temps du procès en matière civile ou comment garantir la célérité des affaires civiles et commerciales’’, à l’occasion de l’atelier sur le renforcement de l’indépendance et de la performance de la justice.
Et d’après le magistrat, “la seule mesure fondamentale qui pourra permettre à la justice de faire des bonds qualitatifs extrêmement importants, c’est de dématérialiser les procédures’’. Puisque, selon le juge Lamotte, “nous sommes sous l’ère du numérique et la justice ne peut pas fonctionner comme elle le faisait il y a 30 ans’’. “Notre manière de travailler impacte négativement sur notre performance, dans la mesure où, maintenant, tout a trait à l’utilisation des moyens modernes’’, ajoute le président. Aussi, préconise-t-il “la mise en réseau des magistrats et des greffiers pour que les décisions puissent être délivrées aux parties dans un délai réduit’’.
