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Voici les quatre élues démocrates insultées par Donald Trump

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Après leur après avoir conseillé de «retourner» dans leur pays d’origine, le président américain a accusé quatre élues démocrates de «haïr» l’Amérique, les invitant à «partir». Une réthorique nationaliste face à des femmes qui ont marqué les dernières élections et transformé le Congrès américain. Portraits.

Ce lundi 15 juillet, le président américain poste 19 tweets ulcérés, dans lesquels il accuse les «élues radicales de gauche» de «haïr Israël», de «mal parler de notre pays» et d’être «une bande de communistes». «Si vous n’êtes pas heureuses ici, vous pouvez partir !», écrit-il en lettres capitales. Alexandria Ocasio-Cortez, Rashida Tlaib, Ilhan Omar et Ayanna Pressley ont réagi ce mardi lors d’une conférence de presse commune organisée à Washington. Et, comme à leur habitude, elles n’ont pas mâché leurs mots. $

AOC, « Cortez from the Block »

À seulement 29 ans, Alexandria Ocasio-Cortez, ou «AOC», est déjà devenue une icône. La benjamine du Congrès, élue du Bronx et du Queens, à New York, était la star d’un documentaire Netflix racontant la campagne électorale qui l’a menée au Congrès de Washington. Issue d’un foyer modeste, née d’une mère portoricaine et d’un père américain, Alexandria Ocasio-Cortez incarne l’American dream autant que ses failles.

Ilhan Omar, d’un camp de réfugiés à Washington

«Nous ne nous laisserons pas faire», a promis Ilhan Omar lors de la conférence de presse. Cette Américano-Somalienne de 36 ans, représentante du Minnesota, est l’une des deux premières musulmanes, avec Rashida Tlaib, à entrer au Congrès. Née en 1982 à Mogadiscio, capitale de la Somalie, Ilhan Omar est issue d’un milieu aisé et cultivé. En 1991, sa famille fuit la guerre civile : la fillette passe quatre ans dans un camp de réfugiés au Kenya, avant d’arriver aux États-Unis avec ses parents, à 12 ans. Militante démocrate précoce, Ilhan Omar s’engage dans le travail social en même temps qu’elle étudie les sciences politiques.

Rashida Tlaib, avocate américano-palestinienne

En août 2016, elle interrompt un meeting de Donald Trump et est jetée dehors par le service d’ordre. «J’ai fini au poste. C’est bon. C’est la chose la plus américaine que je pouvais faire», estime-t-elle plus tard. Pour cette avocate de 42 ans, élue à la Chambre du Michigan en 2009 et à celle des représentants en 2018, l’élection du président américain a été «un signal d’alarme». Première musulmane, avec Ilhan Omar, à entrer au Congrès, Rashida Tlaib a prêté serment en robe traditionnelle palestinienne : la famille de cette américano-palestinienne est originaire d’un petit village de Cisjordanie. La représentante du Michigan porte un programme résolument progressiste, qui va de l’égalité salariale hommes-femmes à l’université gratuite, en passant par la santé publique, les droits LGBT, l’écologie ou les droits des étrangers. Après la parution des tweets injurieux du président américain, Rashida Tlaib choisit de répondre sur le même réseau social en citant Beyoncé – «okay, ladies, now let’s get in formation» – et en appelant à ne pas se laisser distraire. «Ma plus grande crainte est qu’il détourne intentionnellement notre attention du fait que des agents de l’immigration vont frapper aux portes, sans mandat, en ce moment même», écrit-elle.

Ayanna Pressley, fulgurante ascension

A  45 ans, Ayanna Pressley est membre – avec Rashida Tlaib et Alexandria Ocasio-Cortez – de la puissante commission financière de la Chambre des représentants. Première femme noire élue au conseil municipal de Boston, elle aussi la première Afro-Américaine représentante du Massachusetts. Née dans l’Ohio, élevée à Chicago, Ayanna Pressley a vu son père emprisonné, sa mère multiplier les petits boulots et ses parents divorcer. Comme Alexandria Ocasio-Cortez, elle a dû trouver rapidement du travail pour soutenir financièrement sa mère, avant de revenir à l’université puis de se lancer en politique. Une carrière qu’avaient prédit ses camarades de lycée lorsqu’ils l’avaient élue «la plus probable future maire de Chicago» de l’école. Ayanna Pressley a finalement choisi Boston. À 1500 kilomètres près, la distance qui sépare les deux villes, ils avaient vu juste.

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