THADDEE ADIOUMA SECK: « L’Etat doit financer la recherche scientifique pour mieux comprendre le fond marin…. »
Les risques liés à l’exploitation des hydrocarbures sont diverses catégories. L’environnement, entre autres domaines, va en souffrir si, les mesures idoines ne sont pas pris par les acteurs de manière générale. Du moins selon Thaddée Adiouma Seck coordonnateur du groupe Industries Extractives ( IE). Il s’exprimait en marge d’un atelier de formation sur les Normes et impacts Environnementaux et Sociaux de l’Exploitation des Hydrocarbures au Sénégal organisé par Oxfam . A l’en croire, « cette exploitation se fait offshore. C’est vrai que les distanciations des plateformes pétrolières et gazières et les côtes sont énormes mais les installations sont parfois très proches. Ce qui fait qu’on peut noter plusieurs impacts négatifs sur la pêche. Notamment la réduction des espaces de pêche, la perturbation des couloirs de migrations. A cela s’ajoutent les risques liés à des explosions en ce qui concerne le gaz et les déversements qui peuvent être accidentels ou opérationnels parce qu’ayant lieu au moment des opérations. Ces déversements ont des impacts sur l’environnement et l’habitat marin ».
Il ajoute qu’il est important, compte tenu de l’importance de la pêche, de prendre des mesures qui permettent à la fois l’exploitation des hydrocarbures et l’exploitation des produits halieutiques.
Pour se faire, le premier acte devrait être une évaluation environnementale stratégique. « la mer ne renferme pas que du pétrole, il ya d’autres ressources qui ont besoin d’être protéger. Cela n’a pas été fait au préalable mais le gouvernement est dans la dynamique et rien n’est trop tard ». Selon lui, Il demeure fondamentale d’avoir une meilleure connaissance du fond marin. « Nous devons comprendre ce qu’on doit protéger, et l’Etat doit investir dans la recherche scientifique . Il faut aussi renforcer les mesures d’impacts environnementaux et sociaux pour savoir à quelle hauteur les pêcheurs seront affectés ». Il ajoute que pour concilier, il faut savoir ce que les pêcheurs vont perdre ou gagner. Il faut autrement, quantifier le manque à gagner des pêcheurs, savoir si ces derniers devront être réorienter vers d’autres secteurs d’activités, ou créer des lieux de régénérations et de productions artificielles.
Au delà de l’impact locale, renseigne Thaddée Adiouma Seck, on peut faire face à l’inflation locale. Des risques sociaux qui peuvent être engendrés par des arrivées massives d’étrangers. Ce qui fait que le loyer ou l’habitat peut passer d’un point A à un point B. L’Etat peut y remédier en accélérant la loi portant distribution des revenus mais aussi tout ce qui transparence dans le domaine conclut-il.