La rencontre entre président de la République Macky Sall et les étudiants, a apparemment porté ses fruits. En effet, les dirigeants grévistes de l’université Cheikh Anta Diop, ont organisé ce matin une conférence de presse pour annoncer la suspension de leur mot d’ordre de grève. Toutefois cette annonce a divisé les étudiants de l’UCAD en deux camps antagonistes rivaux car c’est des insultes, invectives et protestation qui ont maquillé cette conférence de presse.
Et selon Frank Daddy Diatta, porte-parole des étudiants de l’UCAD : «Le président a apporté des réponses précises certaines de nos revendications. Mais n’empêche, on n’acceptera jamais que justice ne soit pas faite. Et c’est pour cela que nous avons jugé opportun de lever le mot d’ordre de grève pour permettre au président de réaliser les engagements qu’il a pris. Il n’y a pas eu de revirement. C’est seulement que les étudiants n’ont pas le pouvoir de faire démissionner des ministres. Et l’on peut se sentir satisfait sur les revendications qui consistaient à améliorer les conditions de vie ».
Toutefois, Frank Daddy, a tenu a affirmé que : « le combat continue, et c’est pour cela que nous avons suspendu le mot d’ordre. Et nous disons que c’est irresponsable de boycotter la rencontre avec le président. Et si ces engagements ne sont pas respectés le premier juillet, nous allons redescendre dans les rues.
« Nous ne sommes pas des défaillants car nous avons eu le courage de nous battre. Les défaillants, c’est ceux qui n’ont pas accepté de venir en concertation », s’est-il défendu.
De son coté, Omar Cissé, étudiant en deuxième année à la faculté des sciences juridiques et politiques qui a plutôt l’air frustré tonne : « Ce qu’ils viennent de dire, n’est rien d’autre que trahir le combat. On ne se battait pas pour une augmentation de bourse. Nous, on se battait pour que justice soit faite sur la mort de Fallou. Que le criminel se retrouve derrière les barreaux. Nous sommes dans un Etat de droit et nous faisons confiance en notre justice. Et là, on peut- dire que le combat est à moitié mort. Et c’est ce que voulait le président de la République, et il l’a réussi car il nous a divisés ».
Cheikh O. GUEYE