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Succès, religion, spiritualité, célébrité… Diam’s se confie

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Alors que son dernier album est sorti il y a déjà 10 ans, Diam’s fait preuve de cohérence et se tient à l’écart du monde médiatique. A l’occasion d’un numéro spécial du magazine Paulette sur la spiritualité, celle que l’on appelle Mélanie Georgiades dans le civil, a tout de même consenti à donner une interview dans laquelle elle répond à son alter ego : Diam’s, l’immense star du rap français qu’elle était. Si elle a radicalement changé de vie, Mélanie Georgiades, ne balaie pas d’un revers de main sa carrière dans le show business. S’adressant à Diams, elle explique : « Tu es pour moi comme une expérience de vie qui a fait celle que je suis à présent. J’ai compris tant de choses grâce à toi, et ça je ne le renierai jamais. » Et l’artiste de poursuivre en soulignant combien le statut de star lui pesait :  » Les gens s’arrêtent à la surface des choses sans se demander ce qui se cache au fond. Tu sais mieux que quiconque ce qu’a été pour moi la célébrité. Au-delà de l’épuisement et du stress que subit le corps, il y a aussi le sentiment d’être comme fissurée de l’intérieur, d’être un puzzle divisé en une infinité de pièces qui cherchent désespérément à prendre forme. Comme si ton âme criait à l’aide et que, pour être soignée, elle réclamait autre chose que des antidépresseurs. […] On ne compte plus les suicides, les burn-out, les pétages de plombs et les diverses formes de déchéance chez les people […] Je pense qu’à partir du moment où on se laisse happer par un travail envahissant, une passion dévorante, une addiction, on peut alors devenir prisonnier d’un tourbillon qui ne nous permet plus de nous retrouver un seul instant avec nous-même, et de ce fait, nous prive de toute paix intérieure. » Alors qu’elle semble enfin avoir fait la paix avec elle-même, l’ex rappeuse rappelle combien elle allait mal : « Peut-être étais-je trop lucide, mais me lever chaque jour avec la certitude que j’allais mourir m’apportait peu d’ardeur de vivre, c’était trop absurde. » Aujourd’hui âgée de 38 ans, elle édicte des principes qui lui semblent chers : « Chacun devrait disposer de temps pour se poser des questions existentielles », souligne-t-elle avant d’évoquer la foi qu’elle a embrassée : « Pourquoi faire de la religion un tabou ? C’est un partage, un échange, chacun prendra le chemin qu’il choisira. Mais la foi fait peur, je crois. Car elle déstabilise nos préjugés, elle nous interroge sur nos origines profondes ; elle pose des questions qui peuvent faire vaciller les certitudes les plus ancrées. » Et de conclure : « Certains ont retiré tout épanouissement spirituel à l’islam, alors que prier, aider les pauvres, maîtriser sa langue, sa colère, ne plus être jaloux, égoïste, matérialiste, ne jamais céder au pessimisme, caractérisent profondément cette religion. »

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