La presse allemande multiplie les articles depuis l’annonce de la surprenante perquisition effectuée au siège de Fraport. Comme nous le révélions, plusieurs documents ont été saisis par les enquêteurs lors de cette descente consécutive à une enquête pour corruption d’agents publics à l’étranger. En effet, la Justice allemande soupçonne Fraport d’avoir versé des commissions au Senegal pour décrocher en 2006, le marché de gestion et d’exploitation de Aibd, alors que la première pierre n’était même pas encore posée.
Liberation révèle que la justice allemande possède des éléments attestant que Daport, la vraie fausse filiale de Fraport, est soupçonnée d’avoir accueilli l’argent de la corruption. Plusieurs virements suspects intriguent les enquêteurs. Les autorités judiciaires allemandes sont convaincus que Fraport était minoritaire dans le capital de sa… « filiale » sénégalaise et que c’est en connaissance de cause qu’elle a accepté ainsi de gérer des intérêts privés sénégalais portés dans Daport en échange d’une part minime dans le capital. A preuve, au moment de la signature de la convention, Daport n’était pas la filiale de Fraport. Dans le tour de table, on retrouvait Ibrahima Khalil et Pape Mamadou Pouye, tous condamnés dans le dossier Karim Wade qui étaient majoritaires devant Fraport qui ne détenait que 10% de sa filiale.