Avec 4 000 participants au sommet Transform Africa, la mutation technologique, désormais bien engagée, est essentielle pour l’avenir du continent.
Un outil pour plus de transparence Avec un projet sur quinze ans à hauteur de 1,5 milliard de dollars, le Ghana s’est imposé comme le modèle continental en matière de digitalisation des services de l’Etat. « En plus d’élever le niveau de formation des agents et d’améliorer l’efficacité des procédures, cette mutation renforce la confiance des citoyens dans leurs institutions, de plus en plus transparentes et actives dans la lutte contre la corruption », explique la très dynamique ministre ghanéenne de la Communication, Ursula Owusu-Ekuful. « Ce qui nous manque aujourd’hui, ce sont de jeunes développeurs et analystes, et c’est ce sur quoi nous voulons mettre l’accent au Ghana », poursuit-elle, en citant les incubateurs qui fleurissent dans la capitale depuis quelques années.
Aïda Ndiaye, la directrice des affaires publiques de Facebook en Afrique, croit beaucoup en la Yabacon Valley, un centre qui regroupe des développeurs et des incubateurs de start-up à Lagos. La firme de Mark Zuckerberg est par ailleurs membre du comité de pilotage de Smart Africa, le réseau pour l’harmonisation de la transformation numérique du continent, et organisateur du sommet. Mais le directeur général de Smart Africa, Lacina Koné, reconnaît qu’il reste beaucoup d’efforts à faire pour que l’Afrique devienne un enjeu pour les Gafam.