La journée d’hier n’a pas été très apaisante pour Serigne Bassirou Gueye. Le procureur a essuyé les huées des militants du maire de Dakar à la fin de son réquisitoire. Et ce, du fait qu’il a qualifié les avocats de la défense de flatteurs. D’ailleurs, l’ancien bâtonnier, Moussa Félix Sow, est même intervenu pour le recadrer.
« Ce que vous avez dit renvoie à l’image que les avocats font beaucoup de mise en scène. Ce n’est pas bon. Chacun assume sa mission pour le plus grand sérieux. Je sais qu’il ne l’a pas fait méchamment mais c’est le ressenti », a-t- réagit.
Après cette remontrance, le maitre des poursuites a présenté ses excuses aux robes noires. « Loin de moi de supposer en vous une quelconque mauvaise foi. Si ça vous a choqué, je vous demande pardon. Je ne parle pas de théâtralisation. Nous entretenons tous de bons rapports, et je ne souhaite pas être l’élément déclencheur d’un autre comportement », nuance-t-il.
L’audience perturbée par la présence d’un oiseau confondu à un serpent
Le dernier jour du procès de la caisse d’avance de la mairie de Dakar a failli être perturbé par la présence d’un oiseau très bizarre confondu à un serpent. L’oiseau a choisi le moment où Me Abdou Dialy Kane faisait sa plaidoirie pour faire son apparition dans la salle.
« Au serpent, au serpent », crie-t-on. C’est la débandade. Tout le monde a pris la clé des champs. Même les avocats n’ont pas été en reste.
Si Me Kane a réussi un saut tel un athlète aux Jeux olympiques, l’agent judiciaire de l’Etat de l’Etat a fait des 100 pas très rapides pour se retrouver derrière les juges, qui sont restés impassibles. Imperturbables.
Au final, il y a eu plus de peur que de mal. Les gendarmes ont vite maitrisé l’oiseau pour faire revenir l’ordre dans la salle. L’audience a continué mais certains partisans de Khalifa Sall, la peur au ventre, ont préféré quitter la salle.
