Ibrahima Diop dit avoir regretté d’être parmi ceux qui ont saccagé le stade olympique de Mbacké dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 septembre dernier. Alors que dans un élément sonore diffusé sur Watshapp qui passe de téléphone à téléphone, le conseiller municipal et proche du maire de la commune de Mbacké, Abdou Mbacké Ndao, revendique le saccage du stade olympique Nelson Mandela de Mbacké. Attrait hier, jeudi, devant la barre des flagrants délits du tribunal de grande instance de Diourbel, pour association de malfaiteurs, destruction de bien public, acte de vandalisme et défiance à l’autorité de l’Etat, Ibrahima Diop déclare avoir « agi pour concrétiser le souhait du Khalife général des Mourides ». Pour lui, dans son entendement, rien ne doit être refusé au guide religieux. « J’ai eu très mal car comment comprendre que le Khalife ait demandé une chose et qu’on la lui refuse. C’est pour cela que j’ai agi pour que son souhait soit concrétisé », explique-t-il. Le juge, Pape Diable Ndir, tente d’avoir des explications sur le vocal : « J’ai demandé à ce que vocal que j’ai fait soit partagé et c’était pour faciliter la tâche à la police, mais ce n’est pas pour défier son autorité ».
L’Organisation départementale de coordination des activités de vacances (Odcav) de Mbacké qui avait porté plainte, avant de désister, malgré les dégâts causés par le mis en cause Ibrahima Diop. Le substitut du procureur, avant de demander une application de la loi, a savonné Ibrahima Diop. « Tu n’a pas agi en bon talibé. Si le Khalife a besoin de quelques choses, ce ne sont pas tes services qu’il sollicitera mais il y a des personnes plus indiquées pour le faire. Le Khalife sait qu’il y a une procédure à suivre, c’est pour cela qu’il a émis le souhait, mais n’a pas donné d’ordre », relève-t-il. Dans le même sillage le juge des flagrants délits a déclaré : « Ce sont des gars comme toi qui feront brûler le pays », regrette Pape Diable Ndir. L’affaire est mise en délibéré le jeudi prochain.