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Revue de presse : Les quotidiens abordent la question sur le « dialogue national »

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Les quotidiens de ce vendredi abordent en priorité l’actualité se rapportant à la politique, à travers notamment la question du « dialogue national » initié par le président Macky Sall, plusieurs journaux revenant également sur la conférence annuelle des chefs de parquet, tenue la veille à Dakar.

Le « dialogue national » initié par le président Macky Sall et dont l’ouverture des travaux est prévu ce mardi, est l’un des sujets les plus en exergue dans la livraison du jour de la presse quotidienne.

L’ancien ministre chargé du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE), Abdoul Aziz Tall a tiré la sonnette d’alarme dans Sud Quotidien afin que « ce dialogue soit sincère et surtout inclusif ».

« Si ces conditions ne sont pas remplies, nous risquons d’assister à une grand-messe, évidemment sans lendemain », a encore alerté l’ancien directeur général la Loterie nationale sénégalaise (LONASE).

Dans un entretien avec Enquête, le leader du Bloc centristes-ngaïnde (BCG), Jean Paul Dias s’est aussi prononcé sur l’appel au dialogue national, lancé par les tenants du pouvoir.

« Au moment où le ministère de l’Intérieur file tout droit dans ses bottes pour tenir à date échue (le 21 novembre) les concertations sur le processus électoral, Jean Paul Dias écarte toute possibilité de dialoguer, tant que le maire de Dakar reste maintenu illégalement en prison », renseigne le journal.

L’As aborde la conférence annuelle des chefs de parquet, tenue jeudi à Dakar sous la présidence du garde des Sceaux, ministre de la Justice, Ismaïla Madior Fall.

Cette rencontre, organisée par la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG), vise à « réfléchir aux alternatives à la prévention détentive pour être mieux en phase avec le respect de la présomption d’innocence », explique le journal.

L’As ouvre ainsi sur les « recours excessifs » à la détention, une question évoquée lors de cette rencontre annuelle regroupant les chefs de parquet du Sénégal. « Sur 100 déférées, 83 sont déférées », titre le journal,

Dans son intervention, le directeur de la DACG, Mandiaye Niang a annoncé que « sur 100 personnes amenées devant le procureur, la moyenne nationale est de 83% qui se retrouvent en détention. Seulement 17% bénéficient d’une mesure de mise en liberté provisoire ou d’installation sans suite ou d’une médiation pénale ».

« Systématisation du mandat de dépôt. Parquet si répressif », affiche en manchette, Le Quotidien, en reprenant les chiffres avancées par le directeur de la DACG.

Ces chiffres font dire au ministre de la Justice que « nous pouvons aisément constater dans la pratique des parquets le recours fréquent au mandat de dépôt lors des interrogatoires de flagrants délits ».

« Le ministre de la Justice a rappelé que le Sénégal a un système bâti autour de la présomption d’innocence, dont le principe doit être la liberté et la détention l’exception », écrit Le Quotidien.

Par conséquent, poursuit le journal, il a invité les procureurs à réfléchir sur les pratiques procédurales pour « confiner la détention au strict nécessaire »’.

Sud Quotidien reprend aussi les propos du ministre de la Justice Ismela Madior Fall qui déclare : « Le recours à la détention prend trop souvent le dessus sur le principe de la liberté ».

« En dépit d’avoir reconnu leur fréquence, il rejette par ailleurs l’opinion très répandue selon laquelle les juges du parquet délivrent trop rapidement le quitus pour les maisons d’arrêt et de correction », informe Sud Quotidien.

Enquête s’intéresse au taux de mandats de dépôts en prison, en notant : « les chiffres alarmants de la DACG ». Citant le directeur de cette structure, le journal indique que « la moyenne nationale des personnes déférées devant les parquetiers, entre 2016 et 2017, s’élève à 83% ».

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