Le manque d’eau à Dakar et dans sa banlieue fait désormais partie du quotidien des Sénégalais. Ce liquide ne coule plus dans les robinets, les populations ne savent plus à quel saint se vouer. bouteilles de 20 litres en main, et un seau d’eau, cette dame restauratrice à Keur Massar, a ajouter dans son planning matinal ce calvaire. La recherche effrénée d’eau qui selon elle retarde son travail. Selon Y. Bâ » c’est devenu une habitude maintenant. je me lève chaque matin pour aller chercher de l’eau avant de balayer et de nettoyer mon local. Un peu plus tard, un charretier m’amènera de l’eau. Il le fait chaque jour et cela nécessite un budget ».
A Jaaxay 2, un peu plus loin, est garée une citerne qui alimente les seaux d’eaux et bassines en file indienne sous la supervision de leurs propriétaires. Bienvenue à la bousculade, les plus forts sont les plus chanceux. La plupart des femmes, des disputent et discussions par ci par là, une ambiance occasionnelle dont la conséquence découle de ce manque d’eau. Une vieille Dame de teint noir, foulard bien noué à la tête ne cache pas son amertume. » Diaroul may wakh sama tour » ( ce n’est pas la peine de dire mon nom). » Ces autorités font ce qu’elles veulent, regarde ce calvaire, chaque matin on est ici à entendre cette citerne, qui n’a pas d’heure fixe, et nous sommes obligés de l’attendre. Et puis quand elle arrive, ce n’est pas évident d’avoir de l’eau. T’as vu le nombre de récipients ? » dit elle en indexant du doigt le décor devant elle.
Avoir de l’eau est devenu aujourd’hui un luxe, pendant ce temps, les populations payent le plus lourd tribut. Les autorités annoncent pour bientôt le retour à la normale. Ce qui ne rassurent guère les populations qui parlent elles de l’incompétence des autorités a gérer ce volet d’approvisionnement en eau des Sénégalais