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Programme « Zéro abri provisoire » : Les raisons du blocage…

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Chaque année, après les examens, le débat fait rage autour des résultats souvent en deçà des attentes, pour ne pas dire catastrophiques. Rarement, l’on s’interroge sur les conditions parfois exécrables dans lesquelles étudient certains potaches. Surtout dans quelques contrées du Sénégal. A Kolda, Sédhiou et Ziguinchor particulièrement, nombre d’apprenants continuent de faire cours dans des abris de fortune, parfois faits de huttes et de bambous. Ce qui révulse certains acteurs clés du système éducatif qui se sont approchés pour ruminer leur colère à propos des lenteurs dans l’exécution du programme « Zéro abri provisoire ».

Profitant du contexte de la proclamation des résultats du Baccalauréat, un de nos interlocuteur renseigne que, dans les régions susmentionnées, le programme à zéro résultat, pour ce qui est des lots 2, 3, et 4. Ce, malgré l’engagement ferme maintes fois affirmé par les plus hautes autorités de la république. Récemment à Diourbel, le ministre en charge de l’Education nationale, Mamadou Talla, tout en se félicitant du niveau d’exécution du lot 1 confié à Synergie Afrique, affirmait : « Les autres lots n’ont pas encore démarré ». Soit déjà quelques mois de retard? A qui la faute ? Les parties se renvoient la balle.

A en croire cette personne bien au fait du dossier, il s’agit au moins de 2 474 salles de classe réparties comme suit : Kolda 624 abris provisoires, Sédhiou 1 054 abris provisoires, Ziguinchor 796 abris provisoires. En valeur relative, c’est autour de 37% sur le territoire national. La direction des constructions scolaires (Dcs) contactée, n’a pas voulu confirmer ni infirmer les chiffres ainsi communiqués. L’on se borne à nous renvoyer à une sortie du directeur dans le quotidien « Le Soleil ».

Pour sa part, Synergie Afrique, attributaire du lot 1, se félicite : « Nous sommes très satisfaits du niveau d’exécution de ce lot qui nous a été confié. Nous avons un délai de 24 mois et là, au 12 ème mois d’exécution, nous sommes à un taux de réalisation de 50 à 55% ».

Pendant ce temps, certains acteurs crient au scandale, en soutenant qu’il y a vraisemblablement deux poids deux mesures. Synergie Afrique, selon leurs cibles, bénéficierait de privilèges indus qui découleraient du statut d’ancien patron de la Dcs de son coordonnateur de projet, Ousmane Diop. Mieux, ils trouve bizarre le fait que ce dernier ait rejoint l’entreprise privée, après son départ à la retraite, alors même qu’il a été à l’origine de l’attribution du marché à cette société. Joint au téléphone, le sieur Diop nie en bloc et parle de mauvais procès.

Du côté des entreprises attributives des lots 2, 3, et 4, on refuse d’endosser toute responsabilité. A en croire certaines sociétés que nous avons pu contacter, il faut surtout interpeller le ministère des Finances. « Nous avons bien apporté la preuve des montages financiers réalisés avec des banques internationales, en respectant également les exigences du cahier des charges « , informe l’un d’eux. D’ailleurs, certains de ces attributives, à en croire notre interlocuteur, ne cessent de s’interroger sur les raisons de la non approbation de leurs conventions.

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