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Productions audiovisuelles : Les mille et un problèmes des séries sénégalaises

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Elles ont pris la place des telenovelas au sein des ménages sénégalais. Chaque chaine de télé à sa série. Mais sont-elles toutes de qualité ? Le gestionnaire des industries culturelles, Tierno Diagne Ba, qui s’est confié à nos confrères de L’EnQuête, partage ici ses empressions. 

« J’ai l’habitude de dire qu’il existe une petite industrie des séries au Senegal. Encore, il faudra comprendre le modele économique des producteurs de séries. Il est toujours extrêmement difficile d’avoir des données afin de les analyser économiquement.

Qu’à cela ne tienne, les séries sénégalaises se perfectionnent d’année en année ». Telle est la conviction du gestionnaire des industries culturelles, Tierno Diagne Ba.

Beaucoup de séries sont, en matière de financement de la production, dans l’informel. Donc, il est très difficile, tel qu’il l’a dit, de mener une étude économique sérieuse. Celles qui essaient tant bien que mal de se professionnaliser sont souvent dans l’auto-production et, de succès, elles arrivent à trouver des sponsors pour avancer.

Ainsi, souvent, une nette différence est notées entre les premières saisons et les dernières. Quoi qu’il en soit , si économiquement il est difficile de faire une étude sérieuse, sur le plan de l’écriture du scénario, du jeu d’acteur et de la qualité technique, il est possible de faire une évaluation.

S’étant penché sur les séries le plus populaires que sont « Pod et Marichou », « Mbettel » et « Wiri Wiri » qui sont toutes a leur  troisième saison, et « Idoles » qui en est à sa cinquième, Thierno Diagne Ba trouve qu’elles ne doivent pas toutes leurs succès  a la qualité . « Pod et Marichou », je trouve que la direction artistique et la photographie ont joué un rôle prépondérant dans la saison 3. Ils n’ont pas cependant fait trop d’efforts dans le choix des costumes. Les acteurs s’habillent de manière triviale. Et il y a encore des efforts à faire dans l’écriture du scénario », épluche M. Ba.

En effet, il pense que les costumes sont choisis au pif et « leur manière de s’habiller sort du contexte ». S’agissant du scénario,  » il est parfois léger dans sa rédaction, surréaliste ou juste contradictoire. « Le scénario est plein de clichés et de non-sens. Les répliques dans les dialogues ne sont pas bien travailler et certaines séquences sont parfois de mauvais gout », a-t-il analysé.

« Pot et Marichou » n’est pas la seule à noter des améliorations. Chérif Maal et sa bande sont dans le même tempo. « Beaucoup d’avancements sont notés sur le plan technique. J’ai remarqué aussi que le casting est dominé par les femmes. Dans l’écriture du scénario, parfois, l’on se demande s’il ne rentre pas dans l’imbroglio. Et l’abus des flashbacks » et « flash forward » est tout bonnement encourant », a-t-il déploré.

Une autre série qui passe sur la Rts et qui est très appréciée des sénégalais, c’est « Mbettel ». D’ailleurs, sur la toile, il y a très souvent la « guerre » entre les teams Ndeye Ndiaye et Lena. « Le scénario de « Mbettel »  est très bien ficelé avec une manière de raconter décontractée. Beaucoup de rebondissements y sont notés. Une série très sénégalaise dans l’histoire. Il y a quand même des efforts a faire dans le jeu d’acteur parfois théâtral », a-t-il remarqué. Cette dernière remarque est peut être liée au fait que la plupart des acteur s de cette série viennent du 4e art. Il en est de même pour le casting de « Wiri Wiri ».

 

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