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Première naissance d’une greffe d’utérus

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C’est une première mondiale. Au Brésil, un bébé est né grâce à une greffe d’utérus provenant d’une donneuse décédée. Si ces transplantations sont déjà pratiquées, elle étaient réalisées à partir de donneuses vivantes.

Elle est née en décembre 2017, il y a un an. Une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet ce mardi 4 décembre raconte l’histoire de ce bébé, la première au monde à avoir été conçue grâce à transplantation d’un utérus à une femme infertile  à partir d’une donneuse décédée. Jusque-là, aucune greffe d’utérus prélevé post-mortem n’avait conduit à une naissance. Sept mois après celle-ci, la petite fille allait parfaitement bien, écrivent les chercheurs l’hôpital universitaire de Sao Paolo (Brésil) qui ont mené l’étude.

En septembre 2016, la maman de 32 ans née sans utérus s’en voit greffer un, provenant d’une femme de 45 ans décédée d’un accident vasculaire cérébrale et donneuse d’organes. Les chercheurs décrivent une opération de 10h30, suivie par un traitement immunosuppresseur pour évite le rejet de ce nouvel organe. Cinq mois plus tard, la patiente avait des règles normales. Et sept mois après la greffe, une première fécondation in vitro conduit à une grossesse.

Une grossesse sans encombre et une heureuse naissance plus tard, l’utérus greffé a été retiré pendant la césarienne afin que la patiente puisse arrêter le traitement immunosuppresseur, très lourd au quotidien. L’enfant et la maman ont ainsi pu quitter l’hôpital au bout de trois jours.

C’est en 2013 qu’a eue lieu la première greffe d’utérus en Suède, d’une donneuse vivante. 39 transplantations ont ainsi suivies dans le monde, dont 11 ont conduit à une naissance. Et si une dizaine d’essais avaient été menés aux États-Unis, en République-Tchèque et en Turquie, c’est la toute première fois qu’une transplantation d’utérus à partir d’une donneuse morte aboutit à un bébé.

« Le recours à des donneurs décédés pourrait élargir considérablement l’accès à ce traitement, explique dans l’étude son directeur, le Dr Dani Ejzenberg. Nos résultats apportent la preuve que cela peut fonctionner, pour offrir une nouvelle option aux femmes frappées par une infertilité d’origine utérine. » La greffe à partir d’un donneur décédé présenterait plusieurs avantages, puisqu’elle permettrait d’avoir accès un vivier de donneuses potentielles plus vaste. Elle serait également moins chère, et moins dangereuse pour la donneuse qui est vivante.

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