Pour lutter contre le sous développement qui règne dans le continent noir, l’Afrique doit prendre son destin en main pour entrer enfin dans l’ère de l’émergence et du développement. C’est en effet le cri du cœur du Chef de l’Etat Macky Sall qui s’est exprimé devant un pléthore d’autorités, venues des pays d’Afrique, come le Mali, la Côte d’Ivoire, d’Asie d’Amérique et d’Europe. Ce, dans le cadre de la troisième édition de la Conférence internationale pour l’émergence.
A l’en croire nous sommes le continent qui a le plus subi le poids écrasant de l’histoire de l’humanité. Selon le Président Sall, le développement ne peut se construire par l’aide internationale et que l’émergence ne se décrète pas, mais se conquiert par des visions et des actes de tous les jours.
C’est pourquoi dit-il, l’ Afrique doit d’abord compter sur ses propres efforts, mais aussi sur la vitalité des partenariats équilibrés respectueux des intérêts de toutes les parties et donc mutuellement bénéfiques ». Et d’ajouter : « Voilà l’Afrique que nous voulons bâtir. Une Afrique debout, en marche vers le progrès. Dans cette Afrique vers le développement, les gouvernements sont à la pêche, la jeunesse instruite et créative entreprend. Des hommes et des femmes d’affaires s’activent, investissent créent des emplois et de la richesse ».De son avis, la responsabilité africaine aujourd’hui c’est de labourer tous les champs possibles. « Dans la quête de l’émergence, il nous faut d’abord pour gagner ce pari, un état d’esprit qui refuse la fatalité du sous-développement, qui bouscule les certitudes qui remettent en cause les idées reçues qui requiert de l’audace. Elle procède d’une vision à long terme », a noté le chef de l’État. Ce qui nous permet, réitère-t-il, « de croire à nous mêmes et de définir des priorités, tout en engageant nos ressources et nos intelligences pour mutualiser des partenariats fiables et une culture assidue des résultats », tout en annonçant que la quête de l’émergence requiert « d’une vision à long terme, d’un engagement qui traduit cette vision en acte, croire en nous mêmes et définir nos propres priorités ».
L’heure de l’Afrique a sonné
Le chef de l’État a appelé ses compères à suivre l’exemple de Malaisie qui est palpante. « Pour conforter cette dynamique d’émergence et de la rendre irréversible, il n’y a pas d’autres alternatives. L’expérience de la Malaisie est palpant. Il n’y a aucune raison que les pays d’Afrique ne puissent faire de même en restant optimistes et combatifs ». Ce qui est la raison d’être de cette conférence qui est une plateforme de réflexion, d’analyse, et d’échange d’expériences et de confrontation d’idées sur nos forces, nos faiblesses et les mutations à opérer pour gagner les paris de l’émergence. Le thème de cette conférence est axé sur « Émergence secteur privé et inclusivité ».
Selon lui, la mobilisation des ressources pour le financement du développement, l’accès aux crédits, le rôle de l’État, la place du secteur privé dans le développement, les rapports entre secteur privé national et international et les inégalités sociales, sont les problématiques à résoudre si nous voulons atteindre l’émergence. En Afrique, renseigne-t-il, « le financement public reste encore la principale ressource » lorsqu’il s’agit de réaliser de grands projets structurants, autoroute, projet routier, portuaire ou énergétique. Pour nos pays la première équation à résoudre est de savoir où trouver l’argent utile pour réaliser les grandes infrastructures, en se basant sur le budget national avec la collecte des impôts. Ce dernier a déploré le fait que les partenaires se réduisent lorsqu’il s’agit d’investiture des infrastructures majeures indispensables à la réalisation de l’objectif de l’émergence. « L’Afrique qui se développe doit assurer son développement, doit nécessairement élargir la place de ses partenaires. À cette fin, il ne peut y avoir ni chasse gardée, ni exclusivité. Tous les partenaires publics, privés traditionnels sont les bienvenues sur le continent, a-t-il lancé à l’endroit des investisseurs privés.