A 65 ans déjà on est considéré comme une personne âgée. Cette estimation est de l’organisation mondiale de la Santé (Oms). Seulement dans les pays en voies de développement, la vieillesse physiologique peut subvenir beaucoup plus tôt. Ces phénomènes arrivent souvent chez les sujets qui ont été beaucoup plus exposés à des travaux laborieux mais aussi une hygiène de vie qui laisse à désirer. L’âge rime souvent avec la perte de forme et la fragilité de l’organisme. En Afrique par exemple le paludisme existe toujours et fait beaucoup de victimes. Chez les personnes âgées la vulnérabilité est encore beaucoup plus accrue que chez le reste de la population de base.
Chez les personnes âgées l’atypie des signes caractérise toutes les maladies qui touchent la population de manière générale. Pour le cas précis du paludisme, il faut savoir que c’est une maladie endémique et épidémique d’une forte mortalité surtout dans les pays subsahariens. Le professeur Mamadou Koumé Gériatre à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal) et chef du service de Gériatrie du Centre hospitalier universitaire de Fann de Dakar (Sénégal) revient largement sur le sujet. Selon lui, « les personnes âgées ne sont pas épargnées par le paludisme et il est rare de voir le tableau classique tel qu’on le constate chez l’enfant. ». Autrement dit, chez le sujet âgé, il est difficile de détecter cette grosse fièvre qu’on peut enregistrer chez les jeunes atteints de paludisme. Il y a aussi une absence de ses vomissements mais aussi ces douleurs lombaires qui sont les signes particuliers de la maladie.
Une consultation souvent tardive
Chez les autres couches de la population, les signes du paludisme sont visibles dès les premiers jours. Ce n’est pas le cas chez les sujets âgés. Le docteur Koumé a signifié que sur des tests qui avaient été fait à Dakar (Sénégal) il a été démontré que le paludisme se détecte difficilement chez la personne âgée du fait d’une absence totale de fièvre. Ceci explique la longue durée avant la consultation. Ce, après des baisses de formes et souvent, les patients viennent à l’hôpital dans une situation aigüe. Ils arrivent souvent avec des formes comateuses avec des situations compliquées. Il ajoute que ceci explique la fréquence des formes compliqué que les Gériatres reçoivent dans les centres hospitaliers. « L’exposition au paludisme est tout de même pareille chez toutes les couches de la société aussi faudrait privilégier la prévention » a renseigné le professeur.
L’accumulation de maladie, l’élément catalyseur
Tel que la manifestation des signes se comprend chez les personnes, favorisant ainsi une consultation tardive, l’on peut croire que ces sujets sont plus exposés au paludisme. « Il y a des couches plus vulnérables que sont les enfants et les personnes âgées et les organismes neuf c’est à dire les étrangers » a clarifié le Gériatre Koumé. Selon lui, quand on vit dans un lieu où le paludisme existe on développe ce qu’on appelle une immunité. Seulement avec le temps, les personnes âgées perdent progressivement cette immunité du fait de la faiblesse de leur organisme. Par récapitulation on peut simplement dire que la personne âgée est autant exposée que le reste de la population mais plus vulnérable du fait de trois facteurs. Il y a le vieillissement qui est l‘ensemble des phénomènes qui modifient le fonctionnement de l’organisme et la physiologie qui aboutissent à une baisse de performance. Il y a deuxièmement les maladies chroniques, qui atteignent plus les vieux que la population de base. « On peut voir une personne qui accumule plus de quatre maladies et c’est de trop » se désole le professeur. Troisièmement il y a le paludisme ce facteur aigu qui vient s’ajouter pour compliquer les pathologies qui existaient déjà.
Risques secondaires dus au cumul de médicaments
La vieillesse en elle-même est un élément catalyseur, le professeur Koumé mentionne une possibilité de cumulation jusqu’à quatre maladie chez le sujet âgé. En effet s’il y avait un diabète le paludisme va venir l’accentuer, pour une insuffisance rénale la même chose pour ne citer que cela. Cette cumulation n’est pas sans risque. Le malade est obligé de prendre un traitement pour chacune des pathologies qu’il développe. Ce taux important de médicaments dans son organisme entraine également d’effets secondaires. « Pour le traitement, le sujet va prendre pour chaque pathologie le médicament adéquat. Qui dit Polly pathologies dit Polly médications autrement dit trois ou quatre maladies trois ou quatre médicaments. Ceci fragilise le rein et le foie qui sont chargé d’éliminer ces médicaments » précise le docteur. Il ajoute que non seulement le paludisme décompense le tableau mais en Afrique, les statistiques sur les personnes âgées concernant le paludisme ne reflètent pas la réalité de la population, c’est en quelque sorte des statistiques hospitalière.
Une mortalité élevée…
S’agissant de la mortalité chez les personnes âgées elle est élevée il faut reconnaitre que le paludisme tue encore dit le professeur. « L’organisation mondiale pour la santé a mis sur place un protocole qui est validé et qui utilisé partout il existe des molécules qui sont développés et qui sont très efficaces mais je ne connais pas de traitement traditionnel pour le paludisme » répond-t-il sur la question des limites de la méthode traditionnelle de traitement du paludisme. Chez les sujets âgés, la quinine n’est pas souvent tolérée du fait des risques cardiaques. Les personnes utilisaient les méthodes parce qu’ils n’ont pas accès aux structures sanitaires maintenant avec le plan sésame et le programme national de lutte contre le paludisme qui a des médicaments pour toutes les tranches d’âge.
Yandé DIOP