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ONU : l’ancienne présidente du Chili, Michelle Bachelet, nommée aux droits de l’homme

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A l’âge de 66 ans, la socialiste est appelée à succéder au Jordanien Zeid Ra’ad Al-Hussein, dont le mandat de quatre ans arrive à son terme.

Les droits de l’homme devraient à nouveau être l’affaire d’une femme, pour la quatrième fois dans l’histoire du Haut-Commissariat onusien. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a officiellement soumis, mercredi 8 août, le nom de Michelle Bachelet aux 193 Etats membres de l’organisation. L’Assemblée générale devrait se réunir dès vendredi matin pour confirmer la nomination de celle qui remplacera, début septembre, le Jordanien Zeid Ra’ad Al-Hussein, dont le mandat de quatre ans arrive à son terme. Une nomination, soutenue par Paris, qui ne devrait « pas poser de problème ».
L’ancienne présidente chilienne n’arrive pas en terrain inconnu. Après un premier mandat à la tête du Chili en 2006, elle avait rejoint l’organisation ONU femme en 2010, où elle avait passé plus de deux ans et demi à promouvoir l’égalité des genres et l’autonomisation des femmes, avant de revenir aux affaires à Santiago, en 2014, pour un deuxième mandat. Elle s’était alors positionnée pour la dépénalisation de l’avortement et l’ouverture du mariage aux couples homosexuels, dans un pays très attaché à sa tradition catholique.
« Pas loin d’être la candidate parfaite »
« Elle coche toutes les cases », résume un diplomate, qui estime « qu’elle n’est pas loin d’être la candidate parfaite ». Femme, originaire de l’hémisphère Sud pourtordre le cou à l’idée que les droits de l’homme ne seraient que « l’affaire des Occidentaux », l’ancienne pédiatre a aussi vécu « les violations des droits de l’homme dans sa chair ». Son père, le général Alberto Bachelet, est mort à 51 ans dans une prison militaire pendant la dictature d’Augusto Pi Mme Bachelet et sa mère ont été arrêtées peu de temps après le coup d’Etat militaire en 1973. Jetées en prison et torturées, les deux femmes ont dû s’exiler à leur libération. « En tant que victime elle-même, elle apporte une perspective unique sur l’importance de défendre avec vigueur les droits de l’homme », a réagi Kenneth Roth, directeur de l’organisation Human Rights Watch.

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