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Offensive de la Turquie en Syrie: réunion d’urgence du Conseil de sécurité

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Le Conseil de sécurité des Nations unies se réunira jeudi en urgence à propos de l’offensive turque dans le nord de la Syrie. La réunion, qui se tiendra à huis clos, intervient à la demande de la Belgique, de la France, de l’Allemagne, de la Pologne et de la Grande-Bretagne, ont confirmé les Affaires étrangères.

La Turquie a lancé mercredi une opération militaire contre les Kurdes dans le nord de la Syrie. Au moins deux personnes ont été tuées dans un bombardement. La France, l’Allemagne et la Belgique, entre autres, ont déjà fermement condamné l’opération. Ils préviennent que l’offensive déstabilisera encore plus la région et ouvrira la voie à la réorganisation du groupe terroriste État islamique.

L’offensive survient quelques jours après que les États-Unis ont annoncé le retrait de leurs troupes de la région.

Poutine a mis en garde Erdogan

Le président russe Vladimir Poutine a mis en garde son homologue turc Recep Tayyip Erdogan lors d’une conversation téléphonique mercredi juste avant le début de l’offensive militaire turque en Syrie. Il y a souligné “l’importance de garantir l’unité et l’intégrité territoriale de la Syrie, ainsi que le respect de sa souveraineté”, a déclaré le Kremlin.

Selon des sources officielles turques, Erdogan aurait remercié le président russe pour son attitude constructive.

La Belgique suit la situation de près

Le gouvernement belge suit de près l’évolution de la situation au Nord de la Syrie où il y a un risque, qu’en raison de l’opération militaire menée par la Turquie, des combattants belges s’échappent des camps où ils sont détenus, a affirmé mercredi le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V).

Sortie du directeur de l’Ocam

Le ministre réagissait ainsi à des propos tenus mardi soir par le directeur de l’OCAM, Paul Van Tigchelt. Interrogé par la VRT au cours de l’émission Ter Zake, celui-ci avait qualifié de “pas impossible” que certains combattants belges partis en Syrie et détenus dans des camps kurdes profitent de l’opération turque pour prendre la fuite”. Il avait toutefois également indiqué qu’il était désormais plus difficile qu’auparavant, pour ceux-ci, de se rendre en Europe en raison des mesures anti-terroristes prises entretemps. M. van Tigchelt n’avait pas non plus caché que l’avantage de pouvoir poursuivre, juger et emprisonner ces personnes en Belgique résidait dans leur maintien sous contrôle. C’est moins sûr sur ce plan, s’ils sont jugés en Irak, avait-il ajouté en substance.

“Une piste toujours examinée”

“Le directeur de l’OCAM ne s’est pas exprimé contre un jugement en Irak, une piste qui est toujours examinée en Belgique, dans un cadre européen, avec respect pour les droits de l’homme”, a réagi mercredi le ministre de la Justice. Aux yeux de Koen Geens, M. Van Tigchelt a par contre bien insisté sur le fait que le changement de situation pouvait aussi avoir un impact sur celle des combattants en Syrie.

“Sécurité des citoyens”

“Il n’est pas inimaginable que des combattants en Syrie puissent s’échapper de camps où ils sont détenus et tenter de revenir en Belgique en l’absence de contrôle. C’est sur ce danger que nos services de sécurité insistent. Le gouvernement suit l’évolution de la situation de près. Il prendra ses responsabilités et décidera de ce qui est le mieux pour la sécurité des citoyens”, a ajouté le cabinet du ministre de la Justice.

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