Le 52è sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) s’est ouvert ce samedi 16 décembre à Abuja, au Nigeria. Il devra trancher sur la question de l’adhésion du Maroc comme nouvel Etat membre.
Les chefs d’états s’étaient montrés favorables, en juin dernier, à l’entrée de ce pays du Maghreb comme nouvel Etat membre au sein de l’institution sous-régionale.
Mais cette décision a été remise à plus tard, officiellement, pour attendre les conclusions de l’étude d’impact qui sera présentée au cours d’un sommet extraordinaire prévu se tenir dans le courant du premier trimestre de l’année 2018.
Cependant, selon des indiscrétions, certains Etats craignent l’arrivée de ce géant du continent au sein de l’organisation.
Première inquiétude, le Maroc avec plus de 150 produits d’exportation est un client sérieux pour les produits manufacturés et surtout les produits issus de l’agriculture. En effet, le Maroc avec des produits de meilleures qualités et des prix compétitifs, pourrait porter un coup aux producteurs locaux, entrainant un manque à gagner pour les économies de ces Etats ‘’réticents’’.
Deuxième inquiétude, les pays nord africains sont en proie à d’incessantes querelles fratricides (le Maroc et l’Algérie sur la question du Sahara occidentale), que ne veulent pas avoir à gérer les Etats membres, déjà confrontés à plusieurs défis non relevés, notamment celui de la menace djihadiste.
Ce sommet de la Cedeao initialement prévu pour se tenir au Togo a été délocalisé au Nigeria, à cause des troubles survenues dans ce pays.
Entres autres sujets qui seront abordés, les chefs d’Etats devront se pencher sur la crise en Guinée-Bissau, sur le statut d’observateur de la Tunisie, et sur l’accord d’association de l’organisation sous-régionale avec la Mauritanie.
