L ‘ASRED a, à travers un communiqué rendu public informé l’opinion publique du décès d’un détenu répondant au nom de Kandé Traoré, à la Maison d’arrêt et de correction du Pavillon spécial de l’hôpital Aristide Le Dantec, ce lundi 5 février 2018, vers 11. Le défunt détenu souffrait de tuberculose, c’est en effet la cause pour laquelle il a été interné au Pavillon spécial depuis deux semaines.
Kandé Traoré était condamné à 10 ans d’emprisonnement et en avait déjà purgé 9. Il devait, en principe, recouvrer la liberté dans moins d’un an. Il était marié et originaire du quartier Korosma de Keur Massar. L’ASRED dénonce fermement la négligence coupable des autorités pénitentiaires qui a conduit à cette mort regrettable, comme c’est souvent le cas avec les nombreux décès enregistrés dans les établissements pénitentiaires du Sénégal. S’ y ajoute le manque de communication entre l’Administration pénitentiaire et les parents des détenus. « En effet, la famille de Kandé Traoré a été informée du décès par un ancien détenu.
Même sa femme n’était pas au courant de l’hospitalisation de son mari durant tout ce temps qu’il a été transféré du Camp pénal de Liberté au Pavillon spécial ». La même situation avait prévalu lors de la mutinerie de Rebeuss du 20 septembre 2016 qui s’est soldé par la mort du détenu Ibrahima Mbow alias Ibrahima Fall. Ses parents l’avaient appris par le biais des acolytes d’Ibrahima Mbow Fall avec qui il devait comparaitre devant le Tribunal d’instance de Rufisque, pour recel. Outre ces deux cas, les familles des détenus éprouvent d’énormes difficultés pour connaitre le lieu de détention de leurs parents et ils ne sont pas non plus informés en cas de transfert » selon l’ASREd.