Le jeune Pape Sarr plus connu sous le nom de Saliou Sarr aurait été tué par des policiers du Commissariat de Thiaroye qui l’entendaient sous le régime de garde à vue.
En à croire sa sœur qui a raconté toute la scène depuis l’arrestation de son frère avec un groupe de jeunes de leur quartier pour une affaire de vol de bétail et qui dit avoir assisté à toute la scène de torture au commissariat, « ce sont les policiers qui ont brûlé son petit frère ».
« C’est d’abord du diluant qu’ils ont déversé sur mon frère, avant d’utiliser leur matraque électrifiée. C’est le contact de l’électricité avec le diluant qui a mis le feu aux habits de mon frère. Ils étaient tous surpris par le feu et ont fui et c’est alors que l’un d’eux est revenu pour rouler mon frère sur le tapis herbacé pour tenter d’éteindre le feu. Hélas, le mal était déjà fait. Tout s’est déroulé devant moi. Mon frère a ensuite été évacué par les policiers à l’Hôpital de Pikine, avant d’être acheminé à l’Hôpital Principal de Dakar où il a finalement rendu l’âme », raconte-t-elle.
Une accusation balayée d’un revers de la main par la police qui déclare que c’est « le jeune Pape Sarr qui s’est brûlé lui-même en tentant de s’immoler par le feu ».
«C’est insensé de penser qu’un policier puisse détenir du diluant. Pape Sarr a lui-même arraché la matraque pour se brûler les habits. Il avait un comportement suicidaire. Au total, ils étaient neuf individus interpellés dans le cadre de l’enquête sur un vol de bétail. Les autres ont été déférés lundi dernier, vingt quatre heures après la mort de Pape Sarr. C’est une véritable bande de malfaiteurs spécialisés dans le vol de Ladum qu’ils écoulent à trente mille francs, par bête, auprès d’une dibiterie dont le gérant a été identifié et arrêté», a expliqué sous le couvert de l’anonymat, ce policier qui dit avoir pris part à l’audition.
