Comme pour répondre aux partisans et avocats de Khalifa Sall qui ont soutenu que l’audience devant la Cour Suprême a été accélérée, le président de cette haute juridiction, Mamadou Badio Camara, a déclaré dans son discours : « En matière pénale, je voudrais signaler que le seul cas où la loi impose un délai pour juger est le contentieux de la détention, relatif aux demandes de mise en liberté provisoire : un délai de trois mois est prescrit à la Cour suprême pour rendre la décision, sou peine de libération d’office, excepté lorsque la détention est obligatoire. Plus généralement et dans l’esprit de cette disposition pénale, les contentieux concernant des personnes en détention ont toujours fait l’objet d’un traitement urgent et prioritaire sur les affaires dans lesquelles les plaideurs sont en liberté, attendent à la maison ou vaquent à leurs activités. Ainsi, le fait de juger une affaire pénale impliquant des détenus dans un délai d’environ quatre mois après le prononcé de la décision attaquée n’est ni précipité ni accéléré ; bien au contraire, en d’autres circonstances, on aurait pu considérer que ce délai est excessif. Peut-on par exemple attendre d’une Cour suprême qu’elle juge des condamnés à l’emprisonnement ferme, postérieurement à l’expiration de leurs peines ? Evidemment non, ce serait même une faute lourde au regard des règles de discipline et de déontologie ».
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