MALADIES NON TRANSMISSIBLES: comment contourner les obstacles
L’association sénégalaise des professionnels de la santé publique a tenu une journée d’échange sur les maladies non transmissibles. L’objectif est de partager les bonnes pratiques et de dégager de nouvelles pour faire face aux maladies chroniques.
Notre pays n’a pas encore trouvé de solutions face aux maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète et les maladies cardiovasculaires. C’est le point de vue de l’association sénégalaise des professionnels de la santé publique qui a tenu une journée d’échange sur ces pathologies. Les maladies non transmissibles sont responsables de 41% de décès au Sénégal et concernent les maladies comme le cancer, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies sanguines. En 2015, selon l’enquête Steps, 29,8% des adultes sont hypertendus, 3,5% sont diabétiques et 22,1% sont victimes de surpoids Le dépistage du cancer du col est estimé à 10,1%, pour le diabète 84% des malades ignorent leur statut pathologique.
Pour président de l’association sénégalaise des professionnels de la santé publique, DR Issakha Wone, ces pathologies posent des défis pour les pays en développement et touchent des sujets relativement jeunes car le système de santé des ces pays est mal préparé. «Ce sont des maladies à soins couteux où l’allocation des budgets de nos pays est moins importante », fait-il savoir.
Selon Dr Seynabou Mbow Kassé de la direction de la lutte contre les maladies non transmissibles, l’état des lieux de la croisade contre ces affections à longue durée, démontre qu’elles ont des effets économiques néfastes pour les familles et communautés du point de vue de la prise en charge. « Elles affectent les personnes âgées et sont responsables de 71% des décès », dit-elle. A l’en croire, les défis sont nombreux pour faire face à ces pathologies. « Il s’agit de valider le projet de lutte contre ces maladies, de renforcer le financement de la lutte, pérenniser les projets en cours, mutualiser les ressources disponibles, réviser le document de politiques de la lutte, intégrer les aspects sanitaires et revoir les mécanismes de financement (en y intégrant la taxation du tabac », dit-elle. Sur cette liste, elle y ajoute de continuer le plan d’intégration multisectorielle, décentraliser les centres de prise en charge, promouvoir le changement de comportements pour les facteurs de risques et prendre en charge ces maladies dans la couverture universelle de santé.