Les faits de l’évènement de Diourbel ne m’ont pas trouvé au Sénégal, c’était en 2012 mais d’après les informations, il avait été posé à imam Ndour une question, il a répondu qu’en islam, personne ne doit se prosterné devant une autre personne. Suite à ces propos de l’Imam Ndour, les talibés mourides ont interprétés ces propos comme un affront aux marabouts de Touba. Ainsi donc, ils ont brûlé la mosquée qu’Imam Ndour dirigeait.
Ils lui ont sommés de quitter la région, avant qu’ils ne le tuent. J’ai eu parmi mes élèves du daara, deux émissaires, et au retour ils m’ont rendu compte. Dès lors, j’ai décidé avec Moussa Mbaye de tenir des réunions avec des jeunes sunnites pour tenir des stratégies en vue de parer à toute éventualité à l’avenir. Il était question d’encadrer les causeries religieuses, en vue de protéger les sunnites. Au début on était environ au nombre de 250 personnes et la première réunion s’est tenue à Mbao.
Quelques temps après j’ai fermé mes daara à cause des nombreux cas sociaux qui s’y présentaient puis je suis parti en Mauritanie, ou j’enseignais. Un jour un certain Moustapha Diop, ou Mohamed Diop étudiant en Arabie Saoudite m’a appelé, il m’a félicité des relations fraternelles entre sunnites Sénégalais vivant en Mauritanie. Je lui ai fait part du besoin de financement pour faire marcher les daara.
Qui est Aboubacry Gueye ?
Aboubacry Gueye, on s’est croisé en Mauritanie lors de mes études. Un an durant on ne s’est pas vu, à son retour on s’est revu, il m’a parlé de son daara à Rosso.
Moussa Mbaye ?
Moussa Mbaye, je l’ai connu en tant que savant, et on est devenu des amis par la suite
Moustapha Diop ?
Moustapha Diop a décroché pour moi le contrat au Nigéria pour 1500 euros, je devais enseigner au profit d’Abou Saïd basé en Arabie Saoudite. Je devais séjourner à Andak une ville située à environ 6 km de Abadam, 6. Mohammed Diop m’a mis en rapport avec Ibrahima Ba qui m’a donné 150 000 mille CFA pour le transport de Nigéria. Il m’a tracé l’itinéraire, et m’a donné un numéro qu’il fallait contacter une fois à destination. Abadam ne fait pas partie du fief de Boko Haram.
Avez-vous avisé vos épouses ?
Non, je suis souvent en déplacement, et la plupart je ne dis pas à mes épouses la destination, je leur dis juste que je dois me déplacer pour aller donner des cours. C’est pourquoi à chaque déplacement je n’informe pas ma famille. Avant chaque voyage je prends le soin de laissé assez d’argents de quoi se prendre en charge durant mon absence.
L’une de vos épouses vous a rejoint au Nigéria ?
Oui, il s’agit de la troisième Maimouna, j’ai fait part à Moustapha Diop une fois à Abadam via télégramme que je souhaitais que ma femme me rejoigne au Nigéria, et quelques temps après elle m’a rejoint. Comment, elle ne m’en a pas parlé. Mes deux autres épouses ignoraient que j’étais toujours marié à Maimouna car elle est partie de la maison à cause des problèmes de jalousie entre elles.