DERNIERES INFOS
S'informer devient un réel plaisir

L’opposition demande au Soudan de rejoindre la Cpi

0

Le chef du principal parti d’opposition, Sadek al-Mahdi, a réclamé samedi que le Soudan rejoigne « immédiatement » la Cour pénale internationale (CPI), qui a émis des mandats contre le président déchu Omar el-Béchir.

Le Soudan doit rejoindre immédiatement la Cour pénale internationale (CPI), a estimé samedi 27 avril le chef du principal parti d’opposition, Sadek al-Mahdi. L’instance internationale a émis en 2009 et 2010 des mandats d’arrêt pour crimes de guerre et génocide contre le président déchu Omar el-Béchir.

« Il n’y a plus d’objection à répondre à nos demandes (de rejoindre la CPI) et nous devrions la rejoindre immédiatement », a indiqué Sadek al-Mahdi à des journalistes.

Pour rejoindre ce tribunal chargé de juger les pires violations du droit humanitaire dans le monde et basé à la Haye, le Soudan doit ratifier son traité fondateur, le Statut de Rome en devenant ainsi un « État partie ».Le Soudan est gouverné par un Conseil militaire de transition depuis qu’Omar El-Béchir a été destitué et arrêté par l’armée le 11 avril sous la pression d’un vaste mouvement de contestation né en décembre.

Pour le chef de l’opposition, « ce qui s’est passé au Soudan n’est pas un coup d’État » mais une situation dans laquelle les forces armées « ont pris le parti des revendications populaires ».

Sadek al-Mahdi est un ancien Premier ministre, chassé du pouvoir en 1989 par le coup d’État d’Omar el-Béchir. Il est rentré d’exil en décembre au premier jour de la contestation. Son parti al-Oumma, l’une des plus anciennes formations politiques du pays, fait partie de l’Alliance pour la liberté et le changement (ALC), principal porte-voix du mouvement de contestation, qui regroupe les principales forces d’opposition et l’Association des professionnels soudanais (APS).

Les manifestants, qui sont rassemblés depuis le 6 avril devant le QG de l’armée, ont décidé de maintenir leur sit-in même après le départ d’Omar el-Béchir afin d’obtenir le transfert du pouvoir à une autorité civile, ce que les militaires ont pour l’instant refusé de faire.

Les protestataires réclament aussi le jugement d’Omar el-Béchir et des principaux responsables de son régime. La CPI a lancé des mandats d’arrêt contre l’ex-président soudanais pour qu’il réponde d’accusations de génocide, crimes de guerre et contre l’humanité lors du conflit au Darfour, une région occidentale du Soudan.

France 24

laissez un commentaire