A la suite de la publication de l’étude sur la perception et le coût de la corruption au Sénégal, réalisée par le cabinet SYNCHRONIX sur la demande de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), Monsieur Birahim Seck, du Forum Civil a cru devoir faire une sortie dans la presse pour discréditer la démarche de l’OFNAC.
Pour rappel, il s’agit d’une étude sur la perception et le coût de la corruption et non du rapport d’activités annuel de l’OFNAC comme il a voulu le faire croire à travers un amalgame sciemment entretenu.
Face à cette entreprise de déconstruction du travail de l’OFNAC, nous sommes en droit de rappeler à que la réalisation de l’étude dont il minimise la portée a été confiée au cabinet SYNCHRONIX à la suite d’un appel d’offres avec le concours financier du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Cette étude s’est étalée sur l’ensemble du territoire national conformément aux Termes De Référence (TDR).
Pour ce faire, un comité de pilotage avait été mis en place par l’OFNAC et installé le 28 avril 2016 par son Excellence Monsieur le Premier Ministre, réunissant les différentes administrations, la société civile et les partenaires techniques et financiers.
L’étude validée par l’Assemblée Générale des Membres de l’Office au terme de plusieurs réunions techniques du Comité pilotage, a été réalisée sur un échantillon de 2336 individus répartis dans sept (7) catégories de cibles sur l’ensemble du territoire national.
Ces différentes cibles ont été interrogées dans les quatorze (14) régions du Sénégal selon des méthodes aléatoires et de choix raisonné. Les approches quantitative et qualitative ont été utilisées pour une meilleure complémentarité.
Dans son argumentaire, Monsieur Birahim Seck a volontairement fait des comparaisons entre les enquêtes menées par le Forum Civil et Transparency International et celle confiée par l’OFNAC au cabinet privé Synchronix pour en tirer la conclusion hâtive que « l’OFNAC a reproduit les mêmes secteurs ». C’est méconnaitre la constance en matière de démarche scientifique qui transcende certaines variables pour aboutir au même résultat. Cette démarche scientifique voire mathématique n’est pas une qualité exclusive aux structures qu’il cite et qu’au Sénégal il y a d’autres structures ayant les compétences requises pour mener les mêmes démarches scientifiques sans avoir besoin de copier ou de reproduire ce qui a déjà été fait par d’autres. C’est le cas du cabinet SYNCHRONIX.
Quant aux dossiers de plainte qu’il évoque, il est peut-être le seul (ou avec ses commanditaires) à savoir que ces dossiers sont soumis à l’OFNAC et que les rapports étaient quasiment bouclés.
Par ailleurs, nous sommes en devoir de rappeler que l’OFNAC, en tant qu’institution autonome de lutte contre la corruption, bénéficie d’un statut d’autorité administrative indépendante et œuvre à remplir les deux missions essentielles qui lui sont confiées : la prévention et la lutte contre la corruption. Par conséquent, il est soumis à un agenda propre que lui impose une Assemblée Générale de douze (12) membres qui décident de la conduite à tenir en toute circonstance sur la base d’une concertation et d’une consultation que chacun peut attester, qu’il soit de la Magistrature, de l’Administration, de l’Université ou de la Société Civile
Sans doute existe-t-il un réseau de renseignements qui distille des informations inexactes sur les dossiers soumis à l’OFNAC et sur la suite qui leur est donnée. A l’OFNAC, nous travaillons avec sérénité c’est-à-dire sans passion ni pression en respectant l’obligation de réserve inhérente à nos charges.
La Présidente