L’inspection générale d’État met à nu les carences de la société des eaux du Sénégal dans un rapport. En effet, le renouvellement du contrat d’affermage n’est que la phase visible de l’ace-berg. L’Ige, avec ce rapport veut en finir avec le laxisme de la sénégalaise des eaux qui s’agite dans tous les sens.
Selon libération, le rapport trouve son fondement dans la pénurie d’eau occasionnée par une casse de la conduite Y de l’usine d’eau de Keur Momar Sarr, située les bords du Lac de Guiers, à 250 kilomètres de Dakar.
Face à cette crise, l’État avait commandité une enquête pour cerner les causes et proposer des solutions viables. Au bout des investigations, l’Ige met à nu les violations flagrantes des dispositions contractuelles de la SDE.
La casse de 2013 était le cinquième incident de rang au point précis de raccordement des conduites d’alimentation de Dakar depuis 2004. L’Ige dénonce une extrême fébrilité dans la maintenance des installations et la continuité du service public de l’eau potable. Des bricoles attestées par la déchirure longitudinale à la suite d’une forte corrosion. La conduite avait 9 ans d’existence, étonnant pour une structure qui a été faite pour durer.
La structure n’a pas résisté à un « coup de bélier », c’est à dire, une forte pression causée par le reflux d’eau vers les pompes. Ces arrêts brusques se produisent en cas de rupture dans l’alimentation en électricité.
Et pourtant, dans sa conception, l’usine de production de Keur Momar Sarr est faite pour résister à ces genres de choc. Mais pour l’IGE, le constat est patent. En effet dans le document, il y est listés les vulnérabilités criantes. Les vérifications mettent en causes l’exploitation quotidienne du système de pompages dans deux hypothèses: soit le système ne fonctionne pas, soit il fonctionne mais reste peu forte à cause d’un problème de dimensionnement. Dans les deux cas, le défaut de l’entretien au quotidien est ciblé par les experts.
L’IGE n’a pas manqué de rappeler à la SONES ses responsabilités: à veiller à la bonne conformité des installations avec les normes techniques et valider tous les stratégies d’entretien sur cette base. L’État du Sénégal quant à lui a retenu les leçons dans son nouveau contrat d’affermage . Pour dire que malgré les pressions et les manœuvres, les pouvoirs publics entendent renforcer le contrôle de l’exploitation pour une bonne qualité de service.
