Que ceux qui enlèvent et tuent les enfants se le tiennent pour dit. Ils seront sanctionnés sévèrement. Ce sont du moins les menaces que le ministre de l’Intérieur a dirigées à leur endroit. « Ces gens-là, s’ils sont pris, c’est directement les Assises. Ce sont des cas de meurtres. Si toutefois on parvient à élucider ces affaires, les inculpés seront directement traduits devant les Chambres criminelles », a promis Aly Ngouille Ndiaye, aux côtés du ministre de la Bonne gouvernance et de la Protection de l’enfance.
Si la psychose a gagné du terrain et que des cas d’enlèvements sont signalés un peu partout dans le pays, le ministre de l’Intérieur rassure que les informations qui lui sont parvenues font état de trois cas. « Si je considère ces trois derniers mois, nous sommes à 3 meurtres. Nous avons le cas de la fillette de Mbao qui avait été violée et tuée, le cas de Fallou Ba de Keur Niang à Touba et nous avons le dernier cas qui concerne Fallou Diop de Rufisque. Tous ces trois cas sont malheureusement suivis de meurtre », a-t-il expliqué.
Le premier policier de l’Etat a fait savoir que les investigations sont en cours, menées, d’un côté, par la Gendarmerie et de l’autre par la Police pour trouver les auteurs de ces faits.
Sur le cas de Rufisque, il révèle que les enquêteurs étaient sur une piste. Et, un individu a été arrêté et gardé à la Police. Mais, l’enquête a révélé que ce dernier était un malade mental.
Quant aux autres, les investigations n’ont encore rien révélé. Toutefois, Aly Ngouille soutient que des opérations de sécurisation sont en train d’être effectuées sur toute l’étendue du territoire pour mettre les malfaiteurs hors d’état de nuire.
En cinq jours, 1000 personnes ont été arrêtées. « Nous avons acquis une vingtaine de véhicules pour permettre à la Police d’être plus visible dans les grands centres urbains. Des mesures prises pour assurer beaucoup plus de sécurité », assure-t-il.
Selon le patron de la police, l’Etat du Sénégal est en train de faire des efforts considérables pour veiller à la sécurité des personnes et de leurs biens. « Rien qu’en 2018, la Gendarmerie compte mettre sur l’étendue du territoire, une trentaine de nouvelles brigades pour se rapprocher de plus en plus des lieux de concentration des populations », a-t-il informé. Mieux, près de 4000 gendarmes et policiers seront recrutés.