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Le président Joko Widodo renonce à libérer le père spirituel des djihadistes indonésiens

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L’annonce d’une possible libération anticipée d’Abou Bakar Baachir, 80 ans, a choqué l’Australie qui a perdu 80 de ses concitoyens durant les attentats de Bali.
Le président indonésien Joko Widodo a finalement décidé de surseoir à la libération d’Abou Bakar Baachir, 80 ans, l’inspirateur du groupe djihadiste qui a perpétré en 2002 les sanglants attentats de Bali (202 morts). Vendredi 18 janvier, le chef de l’Etat avait cependant annoncé qu’il allait libérer le prédicateur extrémiste « pour raisons de santé ». « Il est vieux », avait dit le président, pour justifier sa décision.
Abu Bakar Bashir est également l’ancien chef spirituel de l’organisation Jemaah Islamiyah, qui prône l’imposition de la charia et l’instauration d’une république islamique dans le plus grand pays musulman du monde. Depuis 2011, il purge une peine de quinze ans de prison.
Le président indonésien Joko Widodo a finalement décidé de surseoir à la libération d’Abou Bakar Baachir, 80 ans, l’inspirateur du groupe djihadiste qui a perpétré en 2002 les sanglants attentats de Bali (202 morts). Vendredi 18 janvier, le chef de l’Etat avait cependant annoncé qu’il allait libérer le prédicateur extrémiste « pour raisons de santé ». « Il est vieux », avait dit le président, pour justifier sa décision.
Abu Bakar Bashir est également l’ancien chef spirituel de l’organisation Jemaah Islamiyah, qui prône l’imposition de la charia et l’instauration d’une république islamique dans le plus grand pays musulman du monde. Depuis 2011, il purge une peine de quinze ans de prison.
Les pressions australiennes ou internes à l’Indonésie ont apparemment eu des effets : le palais présidentiel a annoncé mercredi en fin de matinée que le gouvernement a décidé de renoncer à libérer Abou Bakar Baachir, en raison du fait qu’il « refuse de prêter allégeance au “pancasila” », l’idéologie de l’Etat indonésien, que la principale figure du djihadisme indonésien ne veut pas reconnaître. En dépit des succès engrangés par les unités antiterroristes du pays depuis une quinzaine d’années, les djihadistes n’ont toujours pas baissé les bras, comme l’ont montré les attaques d’églises chrétiennes en 2018.
« Message désastreux »
L’annonce initiale du président Joko Widodo, musulman modéré et partisan du système de laïcité à l’indonésienne, n’était sans doute pas dépourvue d’arrière-pensées politiciennes : le chef de l’Etat espère être réélu lors de la présidentielle du 19 avril et, même s’il apparaît le mieux placé pour gagner, il entend reconquérir l’électorat musulman conservateur – qui l’accuse parfois de« communisme »… L’opposant déclaré du président sera à nouveau Prabowo Subianto, ancien chef des forces spéciales de l’armée, qui avait échoué lors du précédent scrutin en 2015 et est le candidat favori des islamistes.

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