Après moult rencontres avec des ministres et le Premier Ministre qui peinent à trouver une issue heureuse à la crise de l’éducation depuis un certain temps, Hamady Dieng demande au chef de l’Etat de recevoir les enseignants afin de les rassurer et ainsi trouver une issue heureuse à la crise. Il s’exprimait lors d’un point de presse tenue par la Rencontre des Acteurs et Mouvements pour l’émergence (Rampe) dont il est le coordonnateur.
Monsieur Dieng qui a félicité aussi bien « le gouvernement pour les efforts faits pour ramener la sérénité et la tranquillité dans le secteur de l’éducation », que « les enseignants pour leur courage et leur abnégation et surtout leur unité autour de leurs revendications », a invité les deux parties à « éviter les extrêmes ».
Convaincu que « les solutions ne peuvent être trouvées toutes ensemble et au même moment », Hamady Dieng appelle à « des solutions qui ne compromettront ni l’avenir de nos enfants ni, non plus la situation confortable des enseignants,ni remettre en cause ce qui est entrain d’être fait ».
« C’est pourquoi », dira cet enseignant de métier, « il faut éviter les extrêmes en matière de revendications syndicales, aussi bien du coté des enseignants que du gouvernement », non sans appelé « toutes les parties à l’apaisement, à plus de responsabilité ».
A l’en croire, « nous devons comprendre que les enseignants depuis presque vingt ans, nous n’avons plus les enseignants engagés et motivés que nous avons avant, mais plutôt des enseignants venus à l’enseignement parce qu’ils n’avaient pas autre chose à faire et veulent aujourd’hui être mis au même pied d’égalité que leurs anciens camarades de classe devenus des magistrats et autres cadres de l’administration ».
« En tant que enseignant, je voudrais dire à ces enseignants que la bataille syndicale ne se fait pas en une seule fois, savoir négocier, c’est savoir comprendre que dans une plateforme il y a des aspect qu’on peut régler tout de suite parce que les implications financières et même humaines ne sont pas extraordinaires alors que d’autres exigent plus de temps », indiqua-t-il tout en rappelant à ces derniers que « la lutte syndicale doit se faire de manière progressive ».
Pour finir, il exhorta aux uns et aux autres d’en « finir avec les discours de haine, les discours qui prennent les enseignants comme des adversaires ou des opposants au président et qui ne reflètent pas la réalité ».
Et poursuit, « les enseignants sont dans leur rôle en défendant leurs intérêts en tant que travailleurs et ils ont le droit de choisir le moment opportun pour mener leurs revendications et cette veille d’élection s’y prête bien ».
Par mounamak