La presse a envoyé un signal fort aux députés surtout ceux d’entre eux qui passent leur temps à insulter les journalistes. Le député Mamadou Mory Diaw, maire transhumant de Matam, n’oubliera pas de sitôt la journée du 24 janvier 2019. Pour cause, il a pris la parole au cours de la séance d’hier à l’Assemblée nationale pour traiter les journalistes de tous les noms d’oiseaux.
« Vous venez ici à l’Assemblée nationale pour aller après écrire n’importe quoi », a flingué l’émigré « raté ». Tout le monde pensait que cet imbécile de maire de Matam allait s’arrêter là. Hélas, comme s’il avait un contentieux à vider avec la presse, Mamadou Mory Diaw renchérit : « Vous n’écrivez que des âneries.
On ne sait vraiment pas de quelle école vous, les journalistes, êtes sortis. Mais, khamoulène dara… » Des propos de trop qui ont soulevé l’ire des professionnels des médias présents, notamment notre reporter Bassirou Dieng. Notre collaborateur s’est levé de sa chaise pour couper la parole à ce maire de merde et lui remonter les bretelles. « Arrêtez de faire le procès de la presse.
Il n’y a que des responsables et cadres dans ce métier. Nous ne sommes pas comme vous et ne voulons nullement l’être. C’est indigne de votre part », réplique le jeune reporter et natif de la banlieue. Après avoir remis à sa place le députémaire bête et méchant, notre collaborateur est sorti de la salle.
Il sera ainsi interpellé par les gendarmes en service pour des explications. Tous les journalistes sont alors sortis de la salle pour s’y opposer. Il s’en est suivi une mêlée houleuse, un grand charivari au cours duquel les mots ont volé bas. Il a fallu l’intervention des bonnes volontés civiles et militaires pour tempérer les uns et les autres et finalement le calme est revenu. « Si les propos tenus par le député sont offensants, je demande aux journalistes de lui pardonner », a lancé le président de l’Assemblée, pour clore le débat….