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Lactation anormale : quelles sont les causes d’une galactorrhée ?

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Un écoulement de lait par le mamelon, en dehors d’une grossesse ou d’un allaitement, est anormal, cela s’appelle faire de la galactorrhée. Le plus souvent bénin et sans cause connue, ce phénomène peut toutefois avoir une origine plus grave qu’il faudra alors traiter.

Une galactorrhée se traduit par un écoulement de lait par le mamelon en dehors d’une grossesse ou de l’allaitement du bébé. Cette lactation anormale peut concerner un seul sein ou les deux et se produire lorsque l’on appuie sur le mamelon, mais aussi spontanément. Dans 60 % des cas, l’origine est inconnue : la galactorrhée est alors dite idiopathique et le phénomène disparaît de lui-même avec le temps.

Mais dans certains cas, ce symptôme peut illustrer une production excessive de prolactine (hyperprolactinémie), une hormone produite par l’hypophyse, une glande du cerveau. D’autres symptômes peuvent également s’observer tels qu’une absence de règles, des maux de tête ou des problèmes de vision. Différents diagnostics peuvent alors expliquer la galactorrhée.

Quelles sont les causes d’une galactorrhée ?

Cette augmentation de prolactine dans le sang peut être causée par des médicaments à base de d’œstrogènes (y compris la pilule), les opioïdes, les neuroleptiques, les anti-nauséeux et certains anti-hypertenseurs. Ces substances agissent en effet sur le système nerveux central. Plus rare encore, la galactorrhée peut être causée par de l’hyperthyroïdie ou une insuffisance rénale chronique.

Cependant la cause la plus couramment avancée est celle d’une tumeur de l’hypophyse, le plus souvent non cancéreuse. Ces tumeurs sont classées en fonction de leur taille : les microadénomes lorsqu’ils sont inférieurs à 10 mm de diamètre et les macroadénomes lorsque c’est supérieur.
Comment soigne-t-on une galactorrhée ?

Ce n’est pas la galactorrhée en elle-même qui va être soignée, mais bien la cause qui provoque ce symptôme. Dans un premier temps, le gynécologue prescrit le dosage de la prolactine via une prise de sang le matin à jeun. Si la valeur est très élevée, une IRM sera faite pour observer l’hypophyse. Si la tumeur est avérée, il faudra prendre un traitement composé d’agonistes dopaminergiques, et ce, quelle que soit la taille de l’adénome. Ces agonistes permettent d’inhiber la production de prolactine et ainsi de diminuer, voire détruire, l’adénome. S’il y a un syndrome tumoral marqué (céphalées, troubles de la vision, signes d’insuffisance hypophysaire…), le médecin peut être mené à envisager la chirurgie afin de retirer la tumeur.

À savoir que ce phénomène peut également survenir chez l’homme, mais c’est très rare. Il peut être accompagné par un gonflement des seins, une diminution de la libido, une impuissance, et d’une chute du taux de testostérone dans le sang.

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