Sept ans de travail, sept mois de voyage dans l’espace et sept minutes d’angoisse: la sonde américaine InSight va enfin toucher lundi la surface de la planète Mars à l’issue d’une descente à haut risque. InSight doit aborder l’atmosphère de Mars à 19h47 GMT (20h47 heure belge).
Les ingénieurs de la Nasa qui suivent l’opération depuis la Terre ne peuvent rien faire d’autre que croiser les doigts: de l’entrée dans l’atmosphère martienne et ses tempêtes de poussière jusqu’au contact des pieds avec la roche, tout a été pré-programmé plusieurs heures à l’avance. Le signal libérateur indiquant qu’InSight est sain et sauf va mettre huit minutes à parvenir au centre de contrôle de la mission, situé au Jet Propulsion Laboratory (JPL) à Pasadena (Californie).
Save the date: Tomorrow, @NASAInSight will land on #Mars. Learn more before the Monday, Nov. 26 touchdown on the Red Planet: https://t.co/pMnYzasMBN #MarsLanding pic.twitter.com/ivYbzeXTJF
— NASA (@NASA) 26 novembre 2018
« Mars est difficile »
« Avec Mars, rien n’est jamais acquis. Mars est difficile », résumait encore dimanche Thomas Zurbuchen, chef du directorat scientifique de la Nasa, l’agence spatiale américaine qui a approuvé cette mission de près d’un milliard de dollars qui doit étudier les entrailles de la planète rouge.
Quelle mission?
Si elle réussit son atterrissage (ou amarsissage pour certains), la sonde Insight aura pour mission d’explorer l’intérieur de la planète rouge et de sa formation, il y a plusieurs milliards d’années. Ce qui doit indirectement permettre aux scientifiques de mieux comprendre la formation de la Terre.
Une première depuis 2012
C’est la première fois depuis 2012 qu’un engin tente de se poser sur Mars, depuis le véhicule Curiosity de la Nasa, le seul encore actif sur cette planète voisine de notre Terre. Seuls les Etats-Unis ont réussi à y poser des robots. L’URSS a écrasé plusieurs atterrisseurs, tout comme les Européens, tout récemment en 2016