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Kolda : Le maire de Sareyoba réclame un centre de santé

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Le maire de Sareyoba, Kéba Diop, a évoqué le problème d’ordre infrastructurel auquel est confronté sa commune. 

Dans le cadre du projet « Amélioration de la santé et du bien être des femmes et des adolescentes du Sud du Sénégal », l’UNFPA, en partenariat avec l’Association des journalistes en santé-développement, a effectué une visite au poste de santé de Sareyoba, une commune située à 30km de la région de Kolda. Le maire Kéba Diop en a profité pour parler des problèmes que vivent les populations.

« Dans ce poste de santé, 30% des malades viennent d’ailleurs. C’est donc une lourde charge. On était dans l’optique de mutation vers un centre de santé. Les difficultés viennent aussi de la couverture sanitaire. Les gens sont prises en charge mais il n’y a rien en retour. Cela fait qu’on a du mal à trouver des médicaments », a-t-il soulevé.

L’évacuation des malades pose également problème. « Nous avions reçu une petite ambulance à l’époque parce que notre poste de santé a été primé au niveau de Kolda par une coopération  française. Mais l’ambulance n’est plus performante », alerte l’édile.

Pour le cas des adolescentes qui optent pour la planification familiale en classe de Cm2, M. Diop pense que les familles devraient jouer les aider. « Dans le monde rural, les gens ne sont pas bien informés. Mais il y a les matrones qui travaillent dans ce sens. C’est très bien pour elles de commencer à penser à ces genres de choses. Mais c’est la situation financière qui le crée parce que ces jeunes filles pensent qu’en allant vers certaines couches, certaines populations, elles trouveront des moyens ». Toutefois a-t-il rassuré que des réunions sont tenues avec les délégués de quartier pour la sensibilisation. « C’est ce travail qui a occasionné la réduction parce qu’avant, il y avait pas mal de gens qui étaient infectés au VIH. Aujourd’hui, c’est en train de baisser. Le hic est qu’on est frontalier avec certains pays où le taux du VIH est assez élevé. Sareyoba a un marché hebdomadaire et les gens viennent de partout. Il y a donc beaucoup de risques. »

Le maire dit passer tout son temps à faire des plaidoyers au niveau des autorités, des ONG, pour l’érection d’un centre de santé. « Si nous avons reçu un prix, c’est qu’on s’occupe bien du poste de santé et tout ce qui est compétences transférées, » a-t-il dit.

Concernant les mariages précoces, la sensibilisation est de mise. « On explique aux parents toutes les complications possibles pour les jeunes filles. Nous ne pouvons que les sensibiliser parce qu’ils ont leur réalité et on ne peut pas leur forcer la main », reconnaît Kéba Diop.

Pour la question de l’état civil, il a rassuré qu’il travaille beaucoup là-dessus. « Au niveau de la mairie, on a un centre d’état civil. Dans chaque quartier, on a responsabilisé les délégués. Dès qu’il y a un baptême, ils y vont pour voir si l’enfant a été déclaré ou pas. »

 

Un potentiel à exploiter

« Nous sommes dépourvus de moyens mais les potentialités sont là. Il y a le marché hebdomadaire, un fora où transitent 300 bœufs pour aller vers Ziguinchor ou Nord du pays. Le problème, c’est la mise en place d’un abattoir pour profiter de ces bœufs. Il y a beaucoup de niches que nous cherchons à exploiter. Mais les gens ne répondent pas. Quand on fait la collecte, les gens ne sont pas prêts à payer. Il faudrait les amener à comprendre que les fonds qui sont collectés restent dans la commune. C’est ce travail psychologique qu’il faut faire. Avant, ils ne payaient pas 10% des impôts mais maintenant ils en sont à 90% », a-t-il révélé.

Évoquant la question de la sécurité, M. Diop pointe un campement militaire. Même si le marché hebdomadaire est le théâtre de confrontations.

Ndèye Khady Ndiaye

(Envoyée spéciale)

 

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