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 Khalifa Sall « simple maire de malfaiteurs » Quand Me Baboucar Cissé fache les militants

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S’il y a un avocat qui s’est fait remarquer au procès de la caisse d’avance de la mairie de Dakar, c’est bien l’avocat de la partie civile, Me Baboucar Cissé. Il est allé trop loin dans ses propos en traitant Khalifa Sall de « malfaiteur qui se victimise ». Du moins  selon ALiou Diouf Du journal Libération

« On est victime de rien du tout. C’est dommage, dans ce pays, ce sont les malfaiteurs qui se victimisent », a craché Me Cissé. Ses propos choquent. Le public s’en offusque. Le juge Malick Lamotte avec une sérénité légendaire lui remonte les bretelles.

« Maitre, à ce stade de la procédure, ceux qui sont jugés bénéficient d’une présomption d’innocence. Ce n’est pas à vous d’établir leur culpabilité », recadre ce dernier qui rappelle au public il n’a pas le droit de faire des signes d’approbation ou de désapprobation.

Auparavant, il y a eu une bisbille entre Me Khouraichi Ba et Me Baboucar Cissé. Celui-ci, dans sa plaidoirie, a attaqué Me Doudou Ndoye qui n’était pas présent à l’audience. « J’ai été déçu de l’intervention de Doudou Ndoye. Il a travaillé jusqu’à 5 heures du matin dans son cabinet pour nous déposer des conclusions aussi vides », a-t-il constaté pour soutenir que le ténor du barreau de Dakar s’est complétement gourré.

Cette remarque déplait au plus haut point Me Khouraichi Ba. « Laissez-le tranquille. Me Doudou Ndoye n’est pas là. C’est inadmissible d’attaquer ainsi un confrère ».

L’audience est troublée pendant quelques minutes. Mais, le calme est revenu quelques minutes plus tard. « Je constate que ce sont les avocats qui troublent l’audience », a fait remarquer le juge avant de leur demander de ne pas exposer leurs différends en public mais de les régler plutôt entre eux.

Cette mise au point étant faite, il redonne la parole à Me Baboucar Cissé qui a été coupé dans son élan. L’avocat indique que cette affaire ne devait même pas faire l’objet d’une information judiciaire d’autant que c’est à la limite un dossier de flagrant délit.

« Les faits reprochés aux prévenus n’ont pas fait l’objet de contestation. Si j’étais à la place du parquet, je convoquerai une audience de flagrant délit. Un dossier d’une simplicité aussi claire ne devrait pas l’objet d’information », a-t-il plaidé.

Sur la levée de l’immunité parlementaire, il déclare : « Khalifa Sall ne peut pas se prévaloir de son statut de député puisqu’au moment où il était poursuivi, il n’est pas député. Il était un simple maire. Il n’y avait même pas matière à saisir l’Assemblée nationale à demander la levée. C’était une demande inutile. Une demande sans objet. Certainement, le parquet a estimé devoir solliciter la levée de l’immunité pour éviter tout débat ».

A son avis, toutes ces exceptions soulevées par la défense ont pour objectif de faire durer le procès. « Si le dossier a pris autant de temps, ce n’est pas le fait de la partie civile, ce n’est pas le fait du parquet. Ce sont les avocats de Khalifa Sall à cause de leurs multiples recours ».

Il est convaincu que les exceptions sont inopérantes vu que toutes les règles de la procédure ont été respectées. « Ces exceptions ne sont qu’un château de cartes. Et, un château de cartes, il suffit de le souffler pour s’effondrer. C’est le cas. On mélange les sous et les carottes », raille-t-il.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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