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Ipres : Les syndicalistes menacent de traîner Macky devant le Bit

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A l’heure de la décision, Macky aurait fait dans l’amalgame. Le Président de la République a fait fi des textes qui régissent l’institution de prévoyance retraite du Sénégal pour nommer un nouveau directeur. En mettant fin aux fonctions de Mamadou Racine Sy Mbengue, mercredi dernier, en réunion de Conseil des ministres, Macky Sall pensait régler un problème, mais il en a créé un autre. Encore plus complexe. La nomination de Amadou Lamine Dieng à la tête de l’Ipres a soulevé l’ire des syndicalistes de la boîte. Les centrales syndicales ont fait un tir groupé sur le Président Macky Sall. « Le chef de l’Etat, n’a pas la prérogative de nommer un Dg à l’Ipres, les textes donnent plutôt ce pouvoir au Conseil d’administration », martèlent-ils en choeur. Amadou Diaouné est le Secrétaire général du Sudes. Il dit : « La décision du chef de l’Etat est révocable, parce qu’elle est illégale. L’ipren est une institution autonome. Dans sa gestion, c’est le Conseil d’administration qui doit nommer le directeur général. C’est une bataille remportée dans les années 1990. Si nous acceptons la décision du président Sall, nous remettons en cause un acquis et c’est inacceptable. Nous n’allons pas accepter qu’on nous arrache un acquis de haute lutte. Toutes les voies de recours seront ouvertes. Nous sommes farouchement contre cette décision ».

Si les alertes et autres revendications ne font pas reculer le chef de l’Etat, les syndicalistes n’excluent pas de porter l’affaire en justice, pour un « retour à l’orthodoxie ». Ibrahima Mané, chef du département administration et gestion de l’uncas, est catégorique : « Le Président a la possibilité de revenir en arrière. Rien ne s’y oppose, puisque le Président, en tant que garant des institutions, qui doit veiller au respect des lois et règlements dans ce pays, ne peut pas être le premier à violer ces lois et règlements. Nous allons faire des mobilisations, des grèves, des sit-in, des dénonciations au niveau du Bureau international du travail (Bit). Nous avons la possibilité de porter plainte au Bit. Le Bit c’est le patronat, le gouvernement et les travailleurs ».

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