Dans la régions de Diourbel, le marché noir des médicaments n’est pas sans conséquence. Il est en effet constaté avec l’utilisation de certains médicaments de la rue, vendus et consommés, sans suivre les normes de conservations et de prescription médicale, il y a une augmentation croissante des maladies rénales. Selon le docteur Mballa Mbacké Mboup, certains parmi ces médicaments peuvent être la cause de nombreuses pathologies. A en croire le médecin chef de région, Il y a une relation de cause à effet entre le commerce illicite et certaines pathologies et les maladies chroniques dont, le taux est très élevé à Diourbel. Aussi, avec le manque de matériels pour la dialyse, au moins 220 malades d’insuffisances rénales attendent d’être dialyser au niveau des établissements sanitaires. « la région n’a pas suffisamment de service explique le docteur Mboup. Qui ajoute qu’il y a 20 postes avec l’ouverture du centre de dialyse régional, qui ne sont pas tous fonctionnels. Mais, leur fonctionnement permettra de résorber le gap.
Il faut noter qu’avec la ville de Touba, la région de Diourbel été l’une des plus touchées par le marché noir des médicaments. Mais aujourd’hui, la vente de médicaments illicites à Touba, a connu une baisse considérable depuis quelques années avec l’introduction des pharmacies dans la ville sainte. Touba compte actuellement 40 officines pour un total de 64 pour toute la région.
Autre effet, le taux de mortalité maternelle qui est très élevé avec 315 décès de femmes pour chaque 5 mil naissance vivante il y a quelques années. En 2017, nous étions à 115 décès, en début d’année, sans compter les décès non enregistrés dans les domiciles. Cependant, il a noté une baisse considérable à la fin de cette année. Le chiffre a baissé jusqu’à 85 décès. « Cette année au premier semestre, nous sommes à 30 décès. La mortalité maternelle constitue un défi au niveau la région » dit-il
Dans la même dynamique, le médecin chef déclare que la sensibilisation y a joué un grand rôle. « Des supervisions sont faites de façon régulière au niveau de la région pour voir si les choses se passent bien. Le marché est approvisionné à partir d’autres pays de la sous-région. Donc il faut la participation de tous, surtout les forces de défense et de sécurité pour mettre un terme à ce commerce. Cette vente illicite de médicaments est une hantise de la région. Il doit y avoir plus de contrôle au niveau du marché public du Sénégal pour mettre un terme définitif à ce système qui ne date pas d’aujourd’hui.
Revenant sur la mise en œuvre du Yeksi Naa, Il a notifié le manque de médicaments au niveau des régions ne sent plus. Aussi, la seule solution pour contrecarrer ce commerce illicite serait que la stratégie de l’accessibilité et la baisse du médicament soit une réussite totale. Et de préciser, « nous sommes sur la bonne la voie »…